Netflix : toujours plus d’abonnés

383

 

Le service américain de vidéo en ligne Netflix continue de gagner des abonnés mais a annoncé lundi des hausses de tarifs, car ses coûts augmentent en raison de son expansion internationale et de la concurrence accrue pour l’obtention de contenus. Le site de vidéo à la demande en streaming (flux sans téléchargement) revendiquait 48,35 millions d’abonnés fin mars, contre 44,65 millions 3 mois plus tôt. Il a notamment profité du démarrage en février de la 2ème saison de sa série politique «House of Cards», qui «a attiré un énorme public qui satisferait n’importe quel réseau câblé ou télévisé», assure-t-il sans donner de chiffre précis dans sa lettre trimestrielle aux actionnaires. Netflix investit de plus en plus dans les séries originales comme «House of Cards» ou la tragi-comédie en milieu carcéral «Orange is the new black», mais il doit rivaliser avec d’autres acteurs comme Amazon ou Hulu pour décrocher des droits de rediffusion exclusifs pour des séries télévisées. Pour notamment «acquérir plus de contenus», il annonce lundi «une augmentation (de son abonnement mensuel) d’un dollar ou 2 selon les pays, plus tard ce trimestre et seulement pour les nouveaux abonnés», tandis que les personnes déjà abonnées conserveront leur tarif actuel «pour une durée généreuse». Netflix a déjà testé une telle hausse en Irlande, où le passage de 6,99 à 7,99 euros par mois, avec un garantie du maintien du tarif actuel pendant 2 ans pour les abonnés existants, a eu seulement «un impact limité». Aux Etats-Unis, il facture 7,99 dollars par mois depuis 2010. Les gains nets d’abonnés sur les trois 1ers mois de l’année se montent à 2,25 millions aux Etats-Unis (avec un total de 35,67 millions) et à 1,75 million à l’international où Netflix est en train de beaucoup se développer, avec notamment des rumeurs de lancement au 2ème semestre en France et en Allemagne. Netflix souligne que l’international représente environ 25% de ses revenus de streaming et devrait à terme dépasser ses recettes dans le pays. En attendant, elles devraient devenir rentables cette année, même si les bénéfices resteront «assez modestes» en raison des investissements nécessaires à l’expansion sur des marchés étrangers.