Lancée la semaine dernière, la 4ème saison d’«Objectif Top Chef» a fait son retour sur M6 à 18h40 avec une moyenne d’1,43 million de téléspectateurs et 9,26% de part d’audience sur les cinq premiers jours de diffusion. Rencontre avec Nathanaele SISSO, Directrice de Programmes chez Studio 89 Productions.
Après une saison de repos, «Objectif Top Chef» (Studio 89 Productions) est revenu à l’antenne. Pour quelles raisons ?
Nathanaele SISSO : Nous n’avions jamais tellement voulu arrêter le programme. Or, l’emploi du temps de Philippe Etchebest ne lui permettait pas d’assurer les tournages de l’émission pendant trois mois et demi sur les routes de France et de Belgique. En revanche, comme il tient beaucoup à ce rendez-vous et aux apprentis qu’il aime révéler, le chef voulait absolument continuer cette aventure culinaire et télévisuelle. De ce fait, nous avons trouvé une solution qui lui a demandé moins de déplacements. Depuis Bordeaux, son lieu de villégiature, il peut aujourd’hui dénicher les pépites parmi les apprentis. Pour la 4ème saison d’«Objectif Top Chef», nous sommes immédiatement dans des conditions de concours avec une immersion totale des participants. Ambition finale : que Philippe Etchebest intègre l’apprenti gagnant dans sa brigade durant la future saison de «Top Chef», prochainement sur M6. C’est une idée qui est venue du chef et que nous avons trouvé très courageuse de sa part.
Quelles sont vos techniques de casting ?
Objectif de départ : sélectionner 84 candidats. Philippe Etchebest ainsi que la production ont entrepris des démarches auprès de très nombreux chefs cuisiniers pour repérer des apprentis ayant les épaules nécessaires pour participer à notre émission. A cela s’est ajouté un appel à candidatures, des recherches parmi les jeunes ayant déjà participé à des concours du type «Meilleur apprenti de France» et nous avons reçu aussi des candidatures libres. Chaque dossier a été épluché. Nous leur demandions d’envoyer les visuels de quatre plats.
Comment avez-vous aménagé la production cette année ?
Les jeunes cuistots se sont déplacés directement à Bordeaux pour présenter un plat libre. Concernant les apprentis sélectionnés, ils enchaînent dans la foulée une autre épreuve : «Le défi sous pression». Les candidats sont amenés à cuisiner sur un thème culinaire particulièrement difficile dans la mesure où il s’agit généralement du produit qu’ils détestent le plus. Les conditions sont extrêmement difficiles. Non seulement, Philippe Etchebest épingle bonnes et mauvaises idées mais teste aussi leur mental. Sur 100% des candidats, tous nous disent avoir beaucoup appris. Le chef a tenu à ce qu’il y ait à ses côtés pendant la finale les vendredis, Camille Delcroix, gagnant de «Top Chef 2018».
Contrairement à «Cauchemar en cuisine», la narration de se focalise pas sur les histoires personnelles des candidats…
C’est exact ! Dans «Objectif Top Chef», nous ne sommes pas du tout sur des leviers dramaturgiques. Sur 84 candidats, certains ont des histoires particulièrement fortes. Mais ce n’est pas du tout le critère de sélection. Le seul point commun dans nos programmes de cuisine, c’est de proposer des astuces, conseils et techniques. C’est l’essence même de ce type de proposition.
Un mot sur «Cauchemar en cuisine» ?
On en tourne entre 7 et 12 chaque année, en fonction des disponibilités du chef. Nous soumettons les cas à Philippe Etchebest. Il nous dit ensuite s’il a la possibilité d’entreprendre quelque chose pour redresser la situation.