Avec pour objectif de doper l’audience de la chaîne et passer le cap des 1,5% de pda courant 2017, Numéro 23 passe à l’étape supérieure et réinvestit dans les contenus. Les détails de cette nouvelle politique nous sont expliqués par Nathalie DROUAIRE, Directrice des Programmes de Numéro 23.
média+ : Numéro 23 réinvestit dans les contenus. Comment vous positionnez-vous ?
Nathalie DROUAIRE : On demeure plus que jamais la chaîne de la diversité. Nous l’avons d’ailleurs toujours été. A notre lancement en 2012, nous étions la seule chaîne 100% indépendante. Sans aucun stock au départ, il a fallu acquérir des centaines d’heures de programmes. Nous avons ensuite largement dépassé nos obligations de production. Numéro 23 est la chaîne de la TNT HD ayant produit le plus d’émissions fraiches. Ces derniers mois, nous avons mis un coup d’accélérateur. On dispose de plus de moyens pour monter en gamme avec 20 M€ dédiés à l’acquisition de nouveaux programmes pour cette rentrée, contre 7 M€ l’an dernier à la même période.
média+ : Numéro 23 ne limite donc plus à des émissions de tatouages ?
Nathalie DROUAIRE : Le tatouage reste un phénomène de société qui est très représentatif de la diversité. Mais sur cet aspect, nous avons été victimes de notre succès. De ce fait, nos autres rendez-vous n’ont pas vraiment été repérés. En même temps, 6ter a bien été la chaîne des enchères…
média+ : Numéro 23 passe-t-elle aujourd’hui à l’étape supérieure ?
Nathalie DROUAIRE : Absolument ! On vise les 25-49 ans et les femmes responsables des achats. Notre objectif est de nous maintenir à 1% de pda sur les 4 ans et plus. Nous voulons ensuite rapidement atteindre la barre des 1,5% courant 2017. Numéro 23 a été au point mort pendant quelques mois et on a dû fonctionner sur notre stock. Pour nous relancer, on mise sur des productions fraiches. Cette année par exemple, nous proposons tous les samedis à 13 heures, «Menu Président», avec l’écrivain Philippe Besson et la journaliste Elizabeth Tchoungui qui partent à la rencontre des femmes et des hommes politiques engagés dans la campagne présidentielle de 2017.
média+ : Comment traitez-vous aujourd’hui la «diversité» dans vos programmes ?
Nathalie DROUAIRE : On mise sur une diversité définitivement positive. En aucun cas, il n’y a de communautarisme ou de stigmatisation. A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, nous lançons le 3 décembre avec Bruno de Stabenrath et Nadège Beausson-Diagne «Faut pas pousser» à 20h40. Ce magazine de 9’ va tester l’accessibilité dans les lieux du quotidien. Tout est traité de manière ludique, et jamais de façon misérabiliste. On reprend également «Les Grandes Gueules» qui est une vraie émission de débat sur la société française. Tout au long de la saison, la bande accueille de nouveaux intervenants, choisis pour leur franc-parler. De son côté, l’émission «Liberté, Egalité, Diversité» avec Adile Farquane aborde des questions de fond telles que l’homophobie, la discrimination positive, le handicap ou encore le droit des femmes. Enfin, la diversité c’est aussi l’ouverture sur le monde. Depuis le 30 octobre, nous proposons une soirée cinéma en continu avec, en 2ème partie, la case «L’autre ciné» incarnée par Elisabeth Tchoungui avec des films qui sortent des sentiers battus.
média+ : Quelle est votre politique d’acquisition ?
Nathalie DROUAIRE : Nous avons la passion des contenus et nous sommes toujours en alerte. Nous ne négligeons personne. On a conclu la série «Misfits» en inédit TNT. Elle est diffusée tous les mardis en 2ème partie de soirée depuis le 15 novembre. A venir, la mini-série «Racines», qui dresse le portrait sans concessions de l’esclavage aux Etats-Unis. Enfin, nous sommes très fiers d’avoir acquis les droits de «Orange Is the New Black», la création originale de Netflix. C’est la 1ère fenêtre en clair. On dispose des 4 saisons. On soigne le lancement qui aura lieu prochainement.