«Mustang», «Marguerite», «Fatima» : les grands gagnants des César 2016

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Les jeunes acteurs Rod Paradot dans «La Tête haute» et Zita Hanrot dans «Fatima», tous deux très émus, le film «Marguerite» et le film d’animation «Le Petit prince» étaient vendredi soir les premiers récompensés de la 41ème cérémonie des César, grand rendez-vous du cinéma français. «Merci infiniment, merci à Philippe (Faucon, le réalisateur) pour ce rôle, pour ce film magnifique, pour ses films précieux et justes, sensibles, intelligents», a déclaré Zita Hanrot, 26 ans, au bord des larmes, en recevant le César du meilleur espoir féminin pour «Fatima», portrait sensible d’une femme de ménage immigrée. Dans ce film, elle incarne avec justesse la fille aînée de Fatima, qui se lance dans de difficiles études de médecine. Rod Paradot a reçu le César du meilleur espoir masculin pour son rôle d’adolescent délinquant dans «La Tête haute» d’Emmanuelle Bercot, film social coup de poing. «Le Petit Prince» de Mark Osborne, production majoritairement française, adaptation du célèbre conte de Saint-Exupéry, a remporté quant à lui le prix du meilleur film d’animation. Quant à «Marguerite» de Xavier Giannoli, portrait d’une diva à la voix de casserole, l’un des favoris nommé onze fois, il a reçu deux premiers prix, pour les costumes et pour le son.Nommé à neuf reprises, «Mustang», ode à la liberté racontant l’odyssée de cinq soeurs adolescentes en Turquie, pourrait aussi avoir les faveurs des quelque 4.200 professionnels du 7e art votant aux César. Dans une compétition ouverte, mais placée sous le signe de la diversité en pleine polémique sur les Oscars «trop blancs», la Palme d’or du dernier Festival de Cannes «Dheepan» de Jacques Audiard, sur le parcours en France de réfugiés sri-lankais, était aussi bien placé. «Trois souvenirs de ma jeunesse», récit initiatique d’Arnaud Desplechin, avec onze nominations, et «La loi du marché», oeuvre cinglante sur le monde du travail, sont également parmi les favoris.