Municipales: télés et radios doivent appliquer les règles concernant les temps de parole des candidats

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Les télévisions et radios doivent appliquer depuis lundi les règles concernant les temps de parole des candidats aux élections municipales et leurs soutiens, afin de garantir le pluralisme sur leurs antennes, a rappelé mardi le CSA qui veille à la bonne application de ce dispositif. Pour ces élections, un grand principe s’applique, a rappelé mardi lors d’un point presse Michèle Léridon, conseillère du CSA chargée de ces questions : c’est l’équité, qui découle d’une batterie de critères de représentativité. «Cette représentativité se calcule en fonction d’un faisceau d’indices qui comprend le résultat des élections municipales précédentes et des autres élections qui sont intervenues depuis, la dynamique de campagne, les groupes parlementaires à l’Assemblée», a rappelé la conseillère. Un régime qui offre des marges de manoeuvre aux diffuseurs, beaucoup moins strict que celui qui s’applique lors des élections présidentielles où c’est l’égalité des temps de parole, plus difficile à mettre en oeuvre, qui prévaut. En outre, pour les municipales, l’équité des temps de parole se calcule sur l’ensemble des six semaines précédant le 1er tour (ce qui laisse du temps aux médias audiovisuels pour procéder à des rééquilibrages), et pendant l’entre deux tours, durant lequel les compteurs sont remis à zéro. Ce sont aux chaînes et stations de faire leurs propres calculs, commune par commune, pour la métropole de Lyon (qui constitue une circonscription distincte) ainsi qu’à l’échelle nationale (pour les propos qui ne portent pas sur une circonscription précise). Y compris pour les membres de l’exécutif lorsqu’ils interviennent dans la campagne, notamment ceux qui sont eux-mêmes candidats comme le premier ministre Edouard Philippe, tête de liste au Havre. Les télés et radios devront déclarer toutes les semaines au CSA où elles en sont à partir du 17 février. Ces déclarations, qui seront publiées par le régulateur, permettront au gendarme des médias (qui procède, parallèlement à ses propres pointages grâce à une équipe d’une dizaine d’agents) de leur signaler les éventuels problèmes. Les télévisions et radios étant bien rodées à cet exercice et n’ayant aucun intérêt à être prises en défaut, ce processus de contrôle va s’effectuer dans un climat de «dialogue, d’accompagnement et de conseil», et non via «une politique du bâton», assure Michèle Léridon. Avec une activité qui promet d’être intense, de nombreux médias nationaux et locaux (notamment les chaînes de télévision locales) prévoyant d’organiser des débats entre candidats.