Le ministre de la Défense Hervé Morin a déclaré samedi qu’il était «difficile» d’envisager une date pour la libération des deux journalistes de France 3 retenus en Afghanistan, alors que le chef d’état-major des armées avait évoqué la veille la possibilité d’une telle issue d’ici Noël. «Il s’agit d’opérations et de discussions forcément complexes et aléatoires, donc il est difficile d’évoquer une date. Ce qu’a voulu exprimer l’amiral (Edouard) Guillaud, c’est un espoir. Il faut voir ça comme ça», a dit le ministre sur Europe 1. Vendredi soir, Nicolas Sarkozy s’était lui aussi refusé à envisager une échéance, se montrant «très prudent» sur cette issue lors d’une rencontre à l’Elysée avec des membres du comité de soutien aux deux journalistes.
Dans la matinée, le chef d’état-major des armées Edouard Guillaud avait assuré que les otages avaient «bon» moral et qu’il y avait «un espoir raisonnable» qu’ils soient libérés avant Noël. «L’Afghanistan, ce sont à la fois des talibans appartenant à différentes mouvances, ce sont des organisation locales, qui elles-mêmes sont avec des organisations régionales et parfois ces organisations régionales dépendent de grandes mouvances terroristes comme Al-Qaïda», a poursuivi Hervé Morin. «Donc chaque négociation est à chaque fois une négociation particulièrement complexe et aléatoire», a-t-il ajouté.
