Mathieu GALLET, Président de l’Ina

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Dans un paysage audiovisuel en mutation, comment l’INA aborde-t-elle l’arrivée de six nouvelles chaînes ?
Mathieu GALLET
Pragmatiquement, les six nouvelles chaînes nationales sont autant de nouveaux clients potentiels pour notre activité de vente d’archives et de production audiovisuelle. Nous pouvons d’ailleurs imaginer un certain nombre de partenariats médias avec ces nouveaux entrants qui sont des chaînes à capter au niveau de notre dépôt légal.
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La production audiovisuelle à l’INA, est-ce un réel levier de développement ?
Mathieu GALLET
La production est un levier pour affirmer notre identité d’entreprise culturelle de l’audiovisuel. En 2012, nous avons relancé notre activité de producteur délégué autour de documentaires pour lesquels nous prenons des risques financiers. D’ici la fin de l’année, nous aurons une quinzaine de productions déléguées et près d’une cinquantaine de productions associées que nous valorisons soit par l’apport de nos droits, soit par des moyens techniques que nous possédons, notamment en post-production.
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La nouvelle grille de tarification de l’INA sera-t-elle opérationnelle d’ici la fin de l’année ?
Mathieu GALLET
La nouvelle grille de tarification de l’INA pour les professionnels de l’audiovisuel sera opérationnelle dès janvier 2013. Avec cette dernière, nous nous sommes adaptés aux besoins de nos clients et du marché en intégrant, par exemple, les contraintes budgétaires des chaînes de la TNT. Pour illustration, nous proposerons ainsi aux diffuseurs un tarif réduit de 40% afin de favoriser la création de programmes à base d’archives en Day-Time.
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Avez-vous des objectifs concrets autour de vos développements en 2013 ?
Mathieu GALLET
Dans le cadre de notre contrat d’objectif et de moyens qui se termine en 2015, le chantier de la numérisation du patrimoine audiovisuel est toujours en cours avec quasiment 80% du fond numérisé à ce jour. De plus, nous venons de récupérer des financements pour numériser les archives de RFO (130.000 heures), ce qui n’était pas prévu dans le périmètre initial de notre plan «sauvegarde et numérisation». En 2013, nous poursuivrons le développement de notre projet «Mémoires Partagées», permettant de collecter et de resituer les images amateurs à vocation patrimoniale. Sur le développement de notre offre de S-VOD, nous sommes aujourd’hui chez Free, Numericable et nous serons l’année prochaine chez SFR. Ina.fr connaitra prochainement une profonde transformation. D’ici 2015, nous avons l’objectif de proposer sur le site, 44.000 heures de vidéos disponibles.