Le marché de la musique enregistrée en France (CD, vinyles, numérique) a affiché une croissance de +3,3% au premier semestre 2018, profitant de celle du streaming désormais première source de revenus, a annoncé lundi le Snep, principal syndicat des producteurs. Ce résultat à mi-parcours pour l’année en cours s’inscrit dans la tendance constatée en 2017, qui s’était bouclée avec une progression de +3,9%. Le chiffre d’affaires global est de 256 millions d’euros, a précisé le Snep, qui regroupe notamment les trois «majors» du secteur (Universal, Warner et Sony).Les ventes numériques (streaming et téléchargement) sont à ce stade la première source de revenus du marché en réalisant 62,7% du c.a. total (153 millions d’euros), accusant une hausse de 16,2%. Le marché physique, en baisse de 12,8%, réalise 37,3% du chiffre d’affaires total, soit 91 millions d’euros. A ce rythme les ventes numériques pourraient devenir pour la première fois la première source de revenus au terme d’un exercice. Mais rien ne garantit que ce basculement manifestement inéluctable à court terme se produise cette année. Traditionnellement, les ventes physiques réalisent leurs meilleurs scores au second semestre, à l’occasion des sorties populaires de la rentrée et des ventes de Noël. Or, le 19 octobre paraîtra le très attendu album posthume de Johnny Hallyday, suivi en novembre de celui de Michel Polnareff. Deux artistes dont les fans sont encore attachés au disque. Enfin, autre preuve que le marché physique s’accroche, le vinyle confirme sa très bonne forme avec un bond de +31% par rapport au 1er semestre 2017. Il représente 23% des revenus physiques, soit une part de marché presque doublée au regard de l’année 2017 (12%).