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Le Groupe Le Figaro va investir 18M€ dans son développement. Etait-ce une nécessité ?
Marc FEUILLÉE
En période de crise, nous devions créer la différence, continuer à innover et placer l’entreprise dans une dynamique de développement. Afin d’asseoir notre singularité face à nos concurrents, nous décidons d’investir 18M€ dans les refontes éditoriales du Figaro.fr, du «Figaro quotidien» et du «Figaro Magazine». Nous lançons également le Figaro Play, une nouvelle application de «réalité augmentée», sans oublier la création de Figaro TV, un nouveau portail vidéo du «Figaro». Enfin, il y a un investissement sur toute l’activité DATA, c’est-à-dire la capacité que nous avons à développer nos audiences à partir de la connaissance de nos propres internautes et lecteurs.
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Vous êtes donc clairement dans une logique «Quadruple Play»…
Marc FEUILLÉE
Absolument ! A ce jour, nous sommes leader incontesté de l’information sur Internet. Nous sommes également le 1er quotidien national par sa diffusion et son portefeuille d’abonnés. Enfin, nous sommes très bien placés sur le mobile. Au final, l’idée est de devenir leader sur la vidéo en ligne. Aujourd’hui, nous croyons au modèle économique mêlant papier/numérique, payant/gratuit avec une diffusion multicanal de l’offre. Pour cela, nous avons un groupe très intégré et une régie capable de commercialiser les différents canaux sur différents marchés.
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La presse est impactée par des recettes publicitaires en baisse. Comment faites-vous pour séduire l’annonceur ?
Marc FEUILLÉE
Tout d’abord, nous gérons les affaires de manière très rigoureuse. Nos charges sont en effet adaptées en fonction de notre chiffre d’affaires. Ensuite, nous innovons en créant de nouvelles audiences, notamment grâce au numérique. Enfin, pour attirer l’annonceur, nous misons sur de nouvelles offres (comme les vidéos en ligne), ainsi que la commercialisation intelligente de l’audience via la qualification de nos abonnés et de nos internautes. A l’avenir, le Groupe Le Figaro continuera à se développer dans ses activités numériques. Pour l’instant, elles représentent 25% du CA. 40% des profits du groupe provient aujourd’hui du digital. C’est un vrai succès. J’espère que la reprise publicitaire permettra d’accroître notre taille et notre profitabilité.
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Croyez-vous à la reprise publicitaire du secteur de la presse ?
Marc FEUILLÉE
Nous pensons qu’il y aura un jour une reprise publicitaire générale dans ce pays. Nous sommes plutôt optimistes. En attendant, on se prépare de toutes les manières à capter de nouvelles recettes.
