Le Festival International du Film d’Animation d’Annecy (10 au 15 juin) et son marché (11 au 14 juin) viennent d’ouvrir leurs portes. Ils mettent à l’honneur le secteur de l’animation. Tour d’horizon avec Mickaël MARIN et Véronique ENCRENAZ, respectivement Directeur de CITIA et Responsable du MIFA.
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Le Festival International du Film d’Animation d’Annecy et son marché continuent-ils à grandir ?
Mickaël MARIN
A l’évidence, nous sommes devenus l’évènement leader au niveau mondial. Sur le secteur du cinéma d’animation, il n’y a pas de comparaison possible. Nous avons enregistré 11.700 accrédités en 2018, c’est un record. Pour l’édition 2019, nous sommes sur des bases supérieures. Depuis quelques années, nous avons une très forte croissance. Ce qui n’est pas sans poser quelques questions en matière d’infrastructure et d’organisation. Les professionnels qui se déplacent chez nous doivent trouver satisfaction d’un point de vue artistique et business. Nous avons atteint depuis trois éditions, une plus grande maturité dans les dispositifs proposés pour accompagner les professionnels. L’offre est plus complète et équilibrée.
Véronique ENCRENAZ
La surface du MIFA par exemple est passée cette année de 7.000 à 8.081 m². Nous développons des espaces dédiés aux nouvelles formes de création. Nous avons des «Work In Progress» en réalité virtuelle. Ce sont des sessions inédites qui n’existaient pas avant. Nous reconduisons le MIFA Campus dont l’objectif est d’être un tremplin vers l’emploi et le secteur pour les talents. Après Guillermo del Toro et Richard Williams, c’est Nora Twomey qui est la marraine du MIFA Campus.
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Comment avez-vous structuré l’offre du festival et du MIFA ?
Mickaël MARIN
En mettant autant d’énergie à proposer des films qu’à organiser des activités entre les projections. Nous accompagnons au mieux les studios, les producteurs, les sociétés de production et les vendeurs. Nous essayons de trouver un équilibre entre les projections de majors et celles des studios indépendants, entre courts-métrages, longs-métrages et séries TV. Nous développons la visibilité des nouvelles formes de créations animées, notamment avec une compétition sur la réalité virtuelle.
Véronique ENCRENAZ
Sur la partie MIFA, nous accompagnons les professionnels en mettant en place des formats de rencontres comme «Meet the…». Nous organisons des rencontres entre compositeurs, réalisateurs et producteurs pour faciliter les collaborations artistiques et faire tomber les barrières entre professionnels de la musique et de l’animation. A travers le dispositif «Shoot the Book», nous mettons en avant aussi des livres susceptibles d’être adaptés en film d’animation.
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Quelles sont les perspectives de développement du festival et de son marché ?
Mickaël MARIN
Le budget global de CITIA, la structure organisatrice du festival et du marché, est de 5,7 M€ cette année. Il englobe toutes nos activités. Sur la partie purement événementielle du mois de juin, nous sommes à plus de 5 M€. Le budget a été augmenté de 10% car il est lié à la hausse de la fréquentation. Un des axes forts de ce que nous allons développer à partir de 2019 et dans les prochaines années, c’est l’ouverture au grand public. D’ici 2023, nous voulons créer une Cité du Cinéma d’animation à Annecy qui nous permettra d’avoir une activité 365 jours par an.