LVMH choisit le journaliste Christophe Jakubyszyn pour diriger la rédaction des «Echos»

341

LVMH, propriétaire des «Echos», a choisi le journaliste Christophe Jakubyszyn pour diriger la rédaction du quotidien en crise de gouvernance depuis un an, sa candidature devant encore être validée par la rédaction, a annoncé ce mercredi 27 mars 2024 le groupe Le Parisien-Les Echos. A l’issue d’un appel à candidatures lancé en janvier, «l’actionnaire a finalement souhaité proposer» celle de Christophe Jakubyszyn, jusqu’ici directeur de la rédaction de BFM Business, «pour la direction des rédactions des «Echos»», est-il expliqué dans un communiqué. «Sa candidature sera présentée au vote du Conseil de surveillance au cours du mois d’avril» avant d’être «soumise, dans un délai de cinq jours ouvrés, à l’approbation de la rédaction», précise le groupe. Passé précédemment par «La Tribune», «Le Monde», RMC, BFMTV, TF1 et LCI, Christophe Jakubyszyn «est une personnalité rassembleuse, dont l’autorité, le leadership et la créativité sauront mettre en mouvement la formidable communauté de journalistes des «Echos» et créer un nouvel élan collectif», estime-t-il. Le journaliste économique de 56 ans, qui avait pris la tête de la rédaction de BFM Business en 2022, «aura l’occasion, dans les jours et semaines qui viennent, de venir à la rencontre de la rédaction des «Echos» pour faire connaître son projet et ses ambitions pour les rédactions», selon le communiqué. Cette annonce survient deux mois après la nomination de l’ancien Président Directeur Général de Radio France, Mathieu Gallet, comme président du conseil de surveillance des «Echos», dans un contexte de crainte pour l’indépendance de la rédaction, privée de directeur depuis fin septembre. Ce mois-là, la rédaction s’est opposée à une large majorité à la nomination de François Vidal, proposé par le conseil de surveillance et qui assurait l’intérim depuis mars et le départ surprise de l’ancien directeur de la rédaction, Nicolas Barré. La SDJ des «Echos» avait à l’époque dénoncé une «éviction brutale par l’actionnaire» à la suite d’«articles qui auraient déplu». Début juin, la quasi-totalité des journalistes du titre avait fait une grève de 24 heures, se disant inquiets pour leur indépendance. Depuis septembre, la direction est assurée de manière tournante par des rédacteurs en chef.