L’opérateur français de satellites Eutelsat fait cesser la diffusion de la chaîne TV Al Aqsa, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas

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L’opérateur français de satellites Eutelsat a indiqué lundi avoir demandé à l’un de ses distributeurs de mettre fin à la diffusion de la chaîne de télévision Al-Aqsa, contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza. «Cette chaîne était diffusée dans le cadre d’un bouquet par un distributeur partenaire sur la zone de couverture d’Eutelsat 8 West B, incluant l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et une petite partie de l’Europe du Sud. Eutelsat n’assurait pas directement sa diffusion», a déclaré un porte-parole du groupe. Eutelsat avait été mis en demeure en juin 2010 par le CSA (régulateur des médias en France devenu depuis l’Arcom) de faire cesser la diffusion de la chaîne, dont de nombreuses séquences incluaient des propos antisémites et appelant à la haine envers les personnes de confession juive et les «sionistes». La chaîne était alors diffusée par le distributeur Noorsat, l’un des principaux opérateurs par satellite au Moyen-Orient, racheté par Eutelsat en 2017. Mais Al-Aqsa TV, considérée par les gouvernements américain et israélien comme une «organisation terroriste», était depuis réapparue sous le nom «Al Seraj». «La chaîne apparaissait sous un autre nom dans la liste des chaînes de ce bouquet, même s’il s’agissait bien, à l’image, d’Al Aqsa. Dès que nous avons eu connaissance de la situation, nous avons demandé à notre distributeur d’y mettre fin», a affirmé lundi Eutelsat, qui n’a pas souhaité détailler ses procédures internes pour contrôler le contenu des chaînes diffusées. Le Hamas, classé organisation «terroriste» par les États-Unis, l’Union européenne et Israël, a lancé le 7 octobre une attaque d’une ampleur sans précédent baptisée «Déluge d’Al-Aqsa» dans les localités israéliennes entourant la bande de Gaza, occasionnant la mort de 1.400 personnes, en majorité des civils. En riposte, Israël a promis «d’anéantir» le mouvement palestinien et a déclenché une intense campagne de frappes sur le territoire, qui ont déjà tué au moins 2.750 personnes, également des civils en majorité, selon les autorités locales.