L’introduction en bourse de Pathé, acteur majeur du cinéma en France, n’est «pas pour demain», a reconnu mercredi le co-président du groupe, qui espérait lever ainsi des fonds pour investir. «Pour la bourse, on verra bien», a répondu Jérôme Seydoux devant la commission de la Culture du Sénat, qui l’interrogeait sur l’avenir du secteur et ce projet annoncé l’an dernier pour 2024 par le groupe familial. «Ça ne sera pas demain, on ne pourrait pas entrer en bourse aujourd’hui sur des résultats d’une période qui a été très difficile» de 2020 à 2022 avec la pandémie, a-t-il expliqué. «Il faut qu’on fasse une bonne année en 2023 et on verra en 2024 si le climat est favorable à ce genre de choses», a-t-il poursuivi, soulignant que le secteur avait été bouleversé par le Covid-19 ces dernières années. «Aujourd’hui, oui, (l’entrée en bourse) est un projet mais il n’y a pas de certitude», a-t-il encore ajouté. Avec 700 salles, Pathé est un acteur majeur du cinéma en France, où il est également un producteur important de films, misant notamment sur des blockbusters à la française comme cette année «Astérix et Obélix: l’Empire du milieu» ou «Les Trois Mousquetaires», dont le 1er volet doit sortir le 5 avril. Un autre acteur important, CGR et ses 73 cinémas, a entamé au printemps dernier un processus de recherche d’un repreneur pour ses salles, qui n’a pas encore débouché.