Le directeur des ressources humaines de France Télécom Bruno Mettling a jugé mardi «légitime» les interrogations sur la réalité du changement à France Télécom, après la crise sociale de 2009, même s’il assure qu’«un nouveau France Télécom s’esquisse». «La perception des salariés, à travers des enquêtes internes, montre que le changement est engagé», a-t-il expliqué lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’Information sociale (AJIS). «Un nouveau France Télécom s’esquisse, mais je me garderai bien de dire qu’ils vivent tous sur le terrain le nouveau France Télécom», a-t-il ajouté. Reconnaissant qu’il y avait «encore une attente forte en terme d’organisation du travail» ou de collectif de travail, M. Mettling a trouvé «légitime l’interrogation sur la réalité du changement». Il a cependant rappelé que France Télécom avait «une nouvelle architecture sociale», mais gardait «une logique de performance économique», et que le groupe n’avait «pas renoncé aux objectifs individuels», «éléments nécessaires pour une entreprise». Le DRH a souligné que la reprise des recrutements ou la fin des mobilités forcées étaient déjà des «éléments forts de perception du changement». Il a également insisté sur le nouveau «contrat social» envoyé à tous les salariés fin septembre, qui permet de «rendre accessible le contenu des différents accords (stress, organisation du travail, équilibre vie privée-vie professionnelle, etc.) signés avec les syndicats depuis un an. M. Mettling a rappelé que les 850 «top managers» du groupe ont désormais une partie de leur part variable (30%) liée au climat social de l’entreprise. (50% dépend de la performance économique et 20% de la qualité de service rendu aux clients).