L’Etat vénézuélien lance une nouvelle procédure contre Globovision

 

L’Etat vénézuélien a lancé une procédure administrative contre la chaîne de télévision privée Globovision pour avoir diffusé un reportage sur les pénuries frappant le pays qualifié de potentiellement «angoissant» pour la population, a annoncé la chaîne lundi. La Commission nationale des télécommunications (Conatel, publique) a entamé cette procédure après que samedi le président de la République Nicolas Maduro eut demandé au parquet général de «punir» les médias provoquant des «achats compulsifs» alors que le gouvernement tente de pallier les pénuries. Globovision a indiqué sur son site internet que la Conatel, qui régit les médias vénézuéliens, a lancé son action en raison de «l’angoisse potentiellement causée à la population par la diffusion de son programme Caso de Investigación», a précisé la chaîne, citant la notification de la Conatel. Diffusée dimanche, l’émission «a présenté des informations liées à la pénurie supposée (…) de véhicules comme de produits alimentaires dans le pays, au cours des dernières semaines», a déclaré à la presse le directeur de la Conatel, Pedro Maldonado. La chaîne, qui dispose de 10 jours pour présenter sa défense, avait exposé dans son émission «les difficultés vécues par certains Vénézuéliens pour se procurer certains aliments du panier de consommation de base». Si «le délit de provocation à l’anxiété» était constitué, la chaîne encourrait une amende représentant jusqu’à 10% de ses revenus brut sur l’exercice fiscal antérieur à la commission de l’infraction. Il s’agit de la 1ère procédure administrative à l’encontre de Globovision depuis son rachat en début d’année par des actionnaires locaux.