Les séries françaises sont beaucoup plus difficiles à délocaliser.

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Jean-Yves MIRSKI, Délégué Général de la FICAM

Afin de détailler le baromètre Fiction TV qui vient d’être publié par la FICAM (Fédération des industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia), média+ s’est entretenu avec Jean-Yves MIRSKI, Délégué Général de la FICAM.

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Que doit-on retenir du dernier baromètre des Fictions TV en France ?   

Jean-Yves MIRSKI

Nous comptabilisons 885 semaines de tournage de séries en janvier-septembre 2015, en baisse de 10% par rapport à 2014. Cela s’explique à la fois par des raisons fiscales, sociales et budgétaires. La dérive n’est pas pour autant catastrophique. Les séries françaises sont beaucoup plus difficiles à délocaliser. Sur la dernière période, le volume horaire des séries de 52’ progresse (+10%), tandis que les 90’ (-5%) et les formats courts (-54%) diminuent. Ici, les chiffres sont très disparates en fonction des saisons, des succès et des mises en tournage. Il y a des effets cycliques dans le secteur.

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Quel est le combat essentiel de la FICAM ? Lutter contre la délocalisation des tournages ?

Jean-Yves MIRSKI

Oui, c’est notre combat essentiel. Nous voulons faire en sorte que l’excellence française en termes de productions et d’industries techniques soit non seulement reconnue mais aussi utilisée en France.

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Les aménagements du Crédit d’impôt applicables au 1er janvier 2016 vont-ils limiter les délocalisations ?

Jean-Yves MIRSKI

Nous l’espérons ! Notre optimisme est mesuré. Les mauvais chiffres de la délocalisation des tournages et de la post-production que révèle l’Observatoire de la FICAM pour le 3ème trimestre consécutif, confirment toute la pertinence du renforcement des Crédits d’impôt Cinéma et Audiovisuel adopté par le Parlement. Les améliorations fiscales du crédit d’impôt vont vraiment nous aider à localiser les tournages en France. [A court terme, l’amélioration fiscale permettra par exemple aux industries techniques du cinéma d’économiser 28 M€ sur les 9 premiers mois de l’année, ndlr].

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Comment les industries du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia adaptent-elles leurs offres aux évolutions du marché ?

Jean-Yves MIRSKI

A partir du moment où les technologies de tournage évoluent, l’industrie technique s’adapte aux évolutions. Nous avons des sociétés extrêmement performantes en termes d’effets visuels. Le savoir-faire humain est unique. Il y a une excellence française en la matière.

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Quels sont les grands chantiers de la FICAM ?

Jean-Yves MIRSKI

Il y a tout le suivi sur le crédit d’impôt, de façon à endiguer la problématique de la délocalisation. Nous sommes aussi très actifs sur les négociations avec les intermittents. Nous suivons de façon très proche les évolutions technologiques. La commission technique à la FICAM travaille sur un suivi des présentations des nouveaux matériels.