Les résultats de Microsoft dépassent les attentes, avec une accélération sur le cloud

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Microsoft a publié mardi des résultats nettement supérieurs aux attentes pour son premier trimestre comptable (de juillet à septembre), tiré par l’informatique à distance («cloud computing»), dont la croissance a accéléré par rapport au premier semestre. Le bénéfice net ressort à 22,3 milliards de dollars, en hausse de 27% sur un an, et rapporté par action, donnée privilégiée par le marché, à 2,99 dollars, soit bien au-dessus des 2,65 attendus par les analystes.

Sur les trois mois considérés, le cloud a connu une croissance de 24% par rapport à la même période de l’an dernier, soit un rythme supérieur à celui des 3ème (+22%) et 4ème (+21%) trimestres comptables du groupe, qui correspondent aux deux premiers trimestres calendaires. L’informatique dématérialisée pèse désormais plus de 56% du chiffre d’affaires d’un groupe transformé après s’être construit, durant plus de 30 ans, sur un système d’exploitation et une série de logiciels. La plateforme Azure, vaisseau amiral de Microsoft dans le cloud, et les autres services associés, qui forment un sous-ensemble de l’ensemble des activités dématérialisées, a même enregistré une expansion encore plus rapide, avec une croissance de 29%. Au total, les revenus de l’entreprise de Redmond (Etat de Washington) ont progressé de 12,7% sur un an, à 56,5 milliards de dollars. «C’est une performance très solide, vu les turbulences macroéconomiques, et qui bénéficie du fait que de plus en plus d’entreprises se mettent au cloud», ont commenté les analystes de Wedbush Securities. Pour eux, Microsoft continue à gagner des parts de marché dans l’informatique à distance.

«Il y a tellement peu d’entreprises qui peuvent se permettre de jouer un rôle dans ce secteur» du cloud «que Microsoft est capable de s’y renforcer», a réagi Sophie Lund-Yates, analyste d’Hargreaves Lansdown. Les prestataires de services d’informatique à distance s’appuient, en effet, sur des infrastructures gigantesques, principalement des serveurs informatiques délocalisés, qui nécessitent des investissements colossaux, inaccessibles à la plupart des entreprises. Le marché saluait cette publication, l’action prenant 4% dans les échanges électroniques postérieurs à la fermeture de la Bourse de New York.

Les autres activités de Microsoft font pâle figure au regard de l’ascension météorique du cloud, notamment le système d’exploitation Windows (+5%), ancienne tête de gondole du groupe, le réseau professionnel LinkedIn (+8%) ou les appareils informatiques, de la tablette à la console Xbox, dont les ventes sont en baisse de 22%. Bien qu’investissant massivement dans l’intelligence artificielle, sa nouvelle priorité stratégique, la société est parvenue à contenir à 5,5% l’augmentation de ses coûts, et à stabiliser ses dépenses de recherche et développement (+0,4%).