Célébrités, pays lointains et grosse production: les jeux d’aventure comme «Dropped», déclinaison de la téléréalité, sont depuis des années une des recettes à succès de la télévision, mais ils s’orientent de plus en plus vers des expériences de survie extrême pour conserver leur audience.De l’américain «The amazing race» au britannique «Je suis une célébrité, sortez-moi de là!», en passant par le japonais «Ninja warriors», pour les classiques du genre, déclinés dans le monde entier, les recettes sont partout les mêmes. Des candidats lâchés dans un milieu hostile au bout du monde, auxquels le téléspectateur peut s’identifier. Du suspense et de la stratégie, savamment mis en scène. Mais ce sont surtout le dépassement de soi et l’évasion qui font rêver, selon les experts interrogés, au lendemain de l’accident meurtrier en Argentine qui a endeuillé le tournage de «Dropped», mélange de jeu d’aventures et de survie. Christophe Nick, auteur du «Jeu de la mort», un documentaire choc sur les dérives de la téléréalité, parle «d’une télé pulsionnelle». «On n’est plus dans la raison», estime-t-il. Ainsi, dans «Dropped», «au lieu des quidams, on prend des sportifs capables d’encaisser des conditions extrêmes. On est proche des «ultimate fights»», ajoute-t-il, en référence aux compétitions de combat dans les cages très prisées aux États-Unis. Très en vogue dans le monde depuis le début des années 2000, ces émissions doivent toutefois se renouveler si elles veulent garder leur public. Ainsi aux États-Unis, «Survivor», diffusé sur CBS, affichait des audiences de 53 millions de personnes lors de la finale de la première saison en 2000. Qui sont ensuite tombées lors de la dernière saison à 6 millions. Sa déclinaison française «Koh-Lanta» reste malgré tout l’un des plus gros succès d’audience de TF1. Sa dernière saison, fin 2014, a réalisé 30,6% de pda en réunissant 7,1 millions de téléspectateurs en moyenne.