L’éditeur du Reader’s Digest, qui revendique la première diffusion au monde pour un mensuel, a indiqué lundi avoir déposé le bilan pour ses activités aux Etats-Unis, comme annoncé la semaine dernière, et bénéficier d’un prêt de la part de ses créanciers. L’éditeur Reader’s Digest Association, plombé par une dette de 1,6 milliard de dollars, s’est placé sous la protection de la loi américaine des faillites (Chapitre 11) pour se restructurer, a-t-il indiqué dans un communiqué. La mesure, approuvée par plus de 80% des créanciers de l’entreprise, ne concerne toutefois pas les activités du Reader’s Digest à l’étranger, a rappelé le groupe, qui possèdes des antennes dans 44 pays.Reader’s Digest Association a par ailleurs précisé lundi avoir obtenu de la part de ses créanciers un prêt de 150 millions de dollars destiné à couvrir les besoins en liquidités du groupe au cours de son processus de restructuration. Le groupe avait fait état la semaine dernière d’un accord passé avec ses créanciers, prévoyant qu’une «part importante» de sa dette soit convertie en actions. Selon l’éditeur, «l’entreprise a présenté (dans le cadre de son dépôt de bilan) un certain nombre de demandes pour que (la mise en faillite) n’affecte pas de façon néfaste les activités au jour le jour des employés, des clients et des fournisseurs». «Nos activités restent solides, et, en dépit de la récession, nous anticipons pour l’exercice fiscal 2009 une baisse du chiffre d’affaires inférieure à 10% et même nulle si l’on exclut l’effet de change», a souligné lundi la P.-D.G. Mary Berner, citée dans un communiqué. Basée à Pleasantville, dans l’Etat de New York (nord-est des Etats-Unis), la société publie 94 magazines en tout, dont 50 éditions de son titre phare, le Reader’s Digest.