Le Vietnam, «nouveau territoire sur la mappemonde cinéma», tient la vedette à la 32ème édition du festival de Gérardmer

Le Vietnam, «nouveau territoire sur la mappemonde cinéma», tient la vedette depuis ce mercredi à la 32e édition du Festival international du film fantastique de Gérardmer, où la compétition fait ressortir les «peurs et préoccupations contemporaines».

Les spectateurs du festival vosgien seront «les premiers témoins de l’émergence d’un nouveau territoire sur la mappemonde cinéma, et d’une production se hissant au niveau des standards internationaux», promet Aude Hesbert, la directrice du festival. Elle souhaite aussi, par cette programmation, montrer que «le genre fantastique, d’où qu’il vienne, préserve son identité unique et ses folklores propres, sans se départir de sa puissance subversive, notamment vis-à-vis d’une société patriarcale et violente, pétrie de croyances ancestrales».

«Crimson Snout» (2023), premier long métrage de Luu Thành Luân, «Kfc» (2017) de Lê Bình Giang et «Vietnamese Horror Story» (2022) de Tr?n H?u T?n sont présentés pour l’occasion. Quant aux neuf films en compétition, ils doivent faire «déferler sur nos écrans l’écho obsédant de nos peurs et préoccupations contemporaines», du Canada à la Nouvelle-Zélande en passant par la Corée du Sud et l’Irlande. La présidence du jury a été confiée à la comédienne et metteuse en scène Vimala Pons, aux côtés de Vladimir Cauchemar, Jérémy Clapin, Clotilde Hesme, William Lebghil et du duo formé par Caroline Poggi et Jonathan Vinel.

Emma Benestan présidera l’autre jury, qui départagera huit courts-métrages. «Cette année, le festival de Gérardmer a plus que jamais à coeur d’être à l’affût de la création internationale et de défricher les dernières tendances du genre», selon Aude Hesbert. Elle sera pour la première fois à la tête du festival, succédant à Bruno Barde, mis en retrait en juin dernier, après des accusations d’agressions sexuelles publiées dans la presse française. Le festival s’est doté cette année d’une «charte pour la prévention et la répression des violences sexistes et sexuelles et tous propos et comportements de non-respect». Diverses animations sont prévues, comme une exposition sur la saga de bande-dessinée «Noir Horizon» (éditions Glénat), de Benjamin Blasco-Martinez et Philippe Pelaez, des rencontres littéraires ou encore des concerts. Pour la septième année consécutive, la sélection des films en compétition sera reprise à la Cinémathèque française à Paris du 5 au 9 février. Le Grand prix du festival sera décerné dimanche. L’an dernier, «Sleep» du Sud-Coréen Jason Yu avait été couronné.