«Le Prophète»: Salma Hayek veut défendre la «tolérance»

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Mon défi fou cinéma

Avec le film d’animation «Le Prophète» qu’elle a co-produit, adaptation de l’oeuvre du Libanais Khalil Gibran en salles mercredi, la star d’Hollywood Salma Hayek veut défendre la «liberté d’expression» et la «tolérance», des valeurs «importantes» aujourd’hui, après les attentats de Paris, a-t-elle dit. «Je pense que le film parle de la liberté d’expression. Khalil Gibran est quelqu’un qui a beaucoup parlé de tolérance, en nous rappelant aussi les belles choses de la vie qui nous rassemblent», a-t-elle déclaré. «C’est important aujourd’hui». «J’aime l’idée qu’un écrivain arabe ait écrit un livre en 1923 qui rassemble toutes les religions, un livre de philosophie. Je pense que le monde a besoin de ça», a-t-elle ajouté, estimant que la jeunesse en particulier «se pose beaucoup de questions», et a besoin de «valeurs, d’éducation et d’être exposée à différents modes de pensée». «Parler des valeurs de la vie, du fait d’apprécier l’eau et la nourriture, c’est aussi très important aujourd’hui pour les enfants à l’heure de la COP 21», a expliqué l’actrice, engagée notamment dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’actrice et productrice mexicaine, dont le grand-père était libanais, a souligné que ce livre «tellement aimé à travers le monde», la touche «très personnellement». Traduit en plus de 40 langues, «Le Prophète» serait le livre le plus lu après la Bible. Il en est à sa 163e édition. Sous la houlette de Roger Allers, réalisateur du «Roi Lion», le film se construit autour d’une histoire centrale, celle de la rencontre entre Almitra, une petite fille de 8 ans, et de Mustafa, prisonnier politique assigné à résidence sur l’île fictionnelle d’Orphalese. Autour de ce récit central, huit poèmes de Gibran donnent lieu à des chapitres autonomes, mis en images dans des styles variés par des réalisateurs de différentes nationalités, dont le Français Joann Sfar. Salma Hayek prête sa voix à Kamila, mère d’Almitra, et le chanteur Mika à Mustafa dans la version française du film. La musique est signée par le Franco-libanais Gabriel Yared. Recueil de poèmes en prose écrit en anglais et divisé en 26 textes, «Le Prophète» évoque différents aspects de la vie, le mariage, le travail, l’amitié, ou la mort. Il a connu une telle popularité qu’il est souvent cité dans les mariages et les enterrements aux Etats-Unis, où Gibran a conçu la majeure partie de son oeuvre.