Le parasport quasiment invisible sur le petit écran quand il concerne les femmes et les handicaps mentaux

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Déjà peu présent sur le petit écran, le parasport – qui désigne l’ensemble des disciplines sportives pratiquées par des personnes porteuses d’un handicap – l’est encore moins quand il concerne les femmes et les sportifs atteints d’un handicap mental, selon une étude publiée jeudi par le régulateur des médias. A moins d’un an des JO de Paris, l’Arcom a visionné les magazines sportifs généralistes des chaînes de la TNT gratuite (excepté la chaîne L’Equipe), du 1er avril au 15 juin, afin de dresser un état des lieux, hors «périodes favorables» comme l’année des Jeux Paralympiques. Le régulateur a analysé cinq émissions sportives -Stade 2 (France 3), Tout le sport (France 3), Champions d’exception (France 3), Temps additionnel (franceinfo) et Sport 6 (M6)- représentant au total 25 heures et 32 minutes. Sur ce volume horaire, 10,4% des programmes visionnés étaient consacrés au parasport. Mais en excluant le magazine Champions d’exception, qui lui est exclusivement consacré, la part d’antenne dédiée au parasport tombe à 6%, selon les résultats de cette étude dévoilée pour la 3e édition de «Jouons Ensemble» (2-8 octobre), opération incitant les médias audiovisuels à diffuser plus de programmes de ce type. En matière de genre, les inégalités se retrouvent dans le parasport avec une sous-représentation marquée des femmes à l’écran. Sport valide et parasport confondus, «la pratique féminine représente 19,6% des séquences visionnées, contre 65,1% pour la pratique masculine et 15,3% pour les représentations mixtes», souligne l’étude. Mais les seules sportives en situation de handicap n’ont représenté qu’»à peine 1,7% du temps d’antenne». «Cela montre que sur le sport féminin, on a un vrai problème puisque les chiffres sont assez dramatiques» sur la représentation des femmes dans le sport, analyse Laurence Pécaut-Rivolier, en charge des questions de cohésion sociale à l’Arcom. Les sportifs porteurs d’un handicap mental ou psychique sont pour leur part quasiment invisibles à la télé, avec 0,5% des séquences visionnées, les émissions mettant plutôt en avant des parasportifs avec un handicap moteur (57,3%) ou visuel (15,3%). En revanche, sur le petit écran, le parasport donne à voir une plus large palette de disciplines, 30 d’après l’Arcom, là ou quatre sports (football, tennis, cyclisme, rugby) représentent à eux seuls 62% du temps total d’antenne dédié au sport valide. En comparaison avec celui-ci, le parasport est aussi davantage traité sous l’angle de portraits de parasportifs (43,2% contre 20,2%) et de leur vie personnelle (53% contre 35% pour leurs confrères valides)