Après deux crus «exceptionnels» en 2010 et 2011, le nombre de téléviseurs vendus en France devrait chuter de près de 9 millions l’an dernier à 7 millions en 2012, selon des prévisions du Simavelec (syndicat du secteur) présentées lundi à la presse. Après 8,5 et 8,7 millions de téléviseurs vendus au cours des deux dernières années, «on pense avoir atteint un pic en 2011» a expliqué Philippe Citroën, président du Simavelec (Syndicat des Industries de Matériels Audiovisuels Electroniques) et directeur général de Sony France. Le secteur s’attend dès cette année à une «stabilisation» du marché vers des volumes de l’ordre de «7 millions de pièces par an», a-t-il précisé. A titre de comparaison, la moyenne annuelle du marché était de 2,5 millions d’appareils vendus dans les années 1980, 3,5 millions dans les années 1990/2000, 5 millions dans les années 2000. Cette explosion des ventes était liée à une conjonction de facteurs positifs: l’arrivée et la généralisation de l’écran plat, le passage à la TNT et les guerres de prix entre constructeurs et entre distributeurs qui ont profité au consommateur. Durant la douzaine d’années marquant le passage du tube à l’écran plat haute définition, «les prix ont été divisés quasiment par quatre», selon le président du Simavelec. En 2012, la conjoncture marquera donc un retour à une situation «plus normale», avec «ses éléments difficiles liés à l’environnement économique», compensés par quelques facteurs «positifs» comme les grandes compétitions sportives (JO et championnat d’Europe de football), ou «l’appétence des consommateurs pour les nouvelles technologies et nouveaux services». En 2012, 40% des téléviseurs vendus en France donneront accès aux nouvelles possibilités liées notamment au développement de la haute définition, à la convergence des médias et au déploiement de la télévision connectée. Le Simavelec estime à 20% le taux actuel d’équipement en téléviseurs connectables.
