Le «New York Times» tire ses revenus de ses lecteurs

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Comme en 2012, le New York Times a gagné l’an dernier de l’argent en tirant davantage de revenus de ses lecteurs, par la vente des journaux papier et des abonnements numériques, que de la publicité, mais ses ventes et son bénéfice net sont en baisse. Le groupe de médias y voit une confirmation de la poursuite de sa stratégie de développement des abonnements payants sur internet, lancés en 2011, dans un contexte de baisse des ventes publicitaires et sur papier. Le groupe comptait ainsi 760.000 abonnements en ligne fin décembre, soit 19% de plus que fin 2012, de quoi aider à compenser en partie la baisse des revenus des ventes papier et numériques au 4T trimestre (de respectivement 6,3% et 6,5%). Sur l’année 2013, les revenus de la vente de ses journaux (papier et en ligne) ont augmenté de 3,7% à plus de 824 millions de dollars, tandis que les revenus issus de la pub ont baissé de 6,3% à près de 667 millions. Mais au total, les ventes ont baissé de 1,1% à 1,57 milliard de dollars. Le bénéfice net sur l’année a lui aussi chuté de plus de moitié, à 65,1 millions de dollars, au lieu de 135,8 millions en 2012 (-52,1%). En 2011, le groupe avait accusé une perte. «Nos résultats 2013 montrent des progrès dans certaines activités essentielles de notre métier», a estimé le PDG du groupe Mark Thompson. «Les revenus de la publicité ont montré une hausse notable au cours de la 2ème moitié de l’année», et «le 4T a vu davantage de croissance dans nos abonnements en ligne que lors des 2ème et 3ème trimestres», s’est-il réjoui, cité dans le communiqué. Pour 2014, l’ancien DG de la BBC, nommé à la tête du groupe de médias en août 2012, promet de nouveaux produits dans la publicité en ligne et pour les abonnés internet «et une attention toujours portée à la croissance sur l’international».