«Le Monde» et «Le Nouvel Observateur», deux poids lourds de la presse française

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Les propriétaires du Monde Xavier Niel, Pierre Bergé et Matthieu Pigasse négocient le rachat majoritaire du «Nouvel Observateur», réunissant ainsi deux groupes phare de la presse française.   
GROUPE LE MONDE :
– Titres:
Le groupe Le Monde édite le quotidien «Le Monde», l’hebdomadaire culturel «Télérama», l’hebdomadaire Courrier «International», qui offre une sélection en français des articles de la presse mondiale, l’hebdomadaire chrétien «La Vie» et le mensuel de réflexion «Le Monde Diplomatique». Outre les déclinaisons de ces titres sur internet, le groupe a également une participation dans «Le Huffington Post», version française du «pure player» (né sur internet) américain.
– Finances:
Le groupe est contrôlé par la holding LML (Le Monde Libre), détenue à parts égales par le trio Niel-Pigasse-Bergé. C’est cette holding qui négocie le rachat du «Nouvel Observateur». Le chiffre d’affaires du groupe est d’«un peu plus de 300 millions d’euros», selon une source proche du dossier. Pour l’année 2013, ses pertes se situent entre 2,3 et 3 millions d’euros, certains titres étant bénéficiaires, comme «Télérama» (+7 millions d’euros), et d’autres déficitaires, tel «Le Monde» (pertes supérieures à 5 millions d’euros).
GROUPE NOUVEL OBSERVATEUR:  
– Titres :
Au côté du «news» «Le Nouvel Observateur», le groupe du même nom édite également l’hebdomadaire économique «Challenges» et le mensuel de vulgarisation scientifique «Sciences et Avenir». En dehors des déclinaisons web de ces titres, le groupe détient également le «pure player» Rue89, racheté fin 2011 pour 7,5 millions d’euros. Seuls l’hebdomadaire «Le Nouvel Observateur», sa régie publicitaire et Rue89 sont concernés par le rachat.
– Finances:
Le chiffre d’affaires du groupe, détenu par Claude Perdriel, qui a fait fortune dans les sanibroyeurs, est «de l’ordre de 75 à 100 millions d’euros», selon une source proche du dossier. Le «Nouvel Observateur» devrait enregistrer pour 2013 une perte de 5 à 7 millions d’euros, avait annoncé Claude Perdriel en décembre.