«Le jeu des 1 000 euros»: atypique et inusable, 50 ans après

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    Le 19 avril, «Le jeu des 1 000 euros» fêtera sur France Inter son demi-siècle d’existence. Une longévité exceptionnelle et un succès jamais démenti que Louis Bozon, animateur du quiz depuis 1995, explique par le côté «madeleine de Proust» de cette émission hors norme. «Le miracle du «Jeu des 1 000 euros», c’est son côté «madeleine de Proust»», avance l’animateur lors d’un entretien. «Cette émission est souvent liée à la famille, aux souvenirs d’enfance, aux grands-parents avec lesquels les auditeurs écoutaient le jeu. C’est un lien très affectif». L’émission, diffusée de 12h45 à 13h00, est écoutée par 1 à 1,2 million d’auditeurs, ce qui la place en tête des audiences sur cette tranche horaire. Le jeu se déplace partout en France, dans les bourgades et les grandes villes. «Mais la vraie vocation du «Jeu des 1 000 euros», ce sont les villages. C’est chaque fois la fête», se réjouit Louis Bozon. Le concept de base, créé par Henri Kubnick en 1958, est simple et n’a que peu changé au fil des ans: deux candidats font équipe et répondent à six questions tirées au sort, trois bleues, deux blanches, une rouge, selon leur degré de difficulté. Le «ding ding ding» obtenu par un assistant qui frappe sur un métallophone égrène les 30 secondes allouées pour répondre aux questions. En cas de bonnes réponses, les candidats accèdent au banco (avec un gain de 400 euros), voire au super banco (1 000 euros de gain). Bref, les candidats qui se pressent dans les salles des fêtes, les théâtres et les salles de cinéma des villes et villages «ne viennent pas là pour l’argent, mais pour le plaisir de participer», souligne l’animateur. En un demi-siècle, la structure du jeu a peu changé mais l’émission a évolué, à travers ses présentateurs qui l’ont façonnée à leur main: un ton très maître d’école pour Lucien Jeunesse et beaucoup plus rond pour Louis Bozon.