Le Grand Prix du festival Séries Mania, qui a baissé le rideau vendredi soir à Lille, a été attribué à la série «Le Monde de demain» par le jury international présidé par la productrice ukrainienne Julia Sinkevych.
Réalisée par Katell Quillévéré («Réparer les vivants») et Hélier Cisterne («Le Bureau des Légendes»), elle raconte la naissance du hip-hop français dans les années 80, à travers la rencontre et l’ascension de Kool Shen et JoeyStarr, leaders du duo NTM.
Le prix de la meilleure actrice a été décerné à Michelle De Swarte qui incarne Natasha, une trentenaire se retrouvant mystérieusement avec un bébé entre les mains, dans «The Baby», production britannique pour Sky et HBO.
Le prix du meilleur acteur est revenu à Yehuda Levi pour la série «Fire Dance», sur un amour impossible dans la communauté ultra-orthodoxe en Israël.
La série suédoise «The Dark Heart» a été couronnée «meilleure série» par le jury du Panorama international, présidé par Anne Berest, l’autrice française de «La carte postale», également créatrice et scénariste de la série «Mytho».
Ce jury, qui récompense des regards nouveaux, a attribué son prix spécial à la série «Sunshine Eyes», qui montre différentes familles berlinoises dont le quotidien s’est trouvé bouleversé par le confinement en mars 2020.
Dans la compétition française, la série «Chair tendre» (sur France.tv Slash), créée et réalisée par Yaël Langmann, a reçu le prix de la meilleure série, attribué par un jury de la presse internationale.
Toujours dans cette compétition, le prix de la meilleure actrice a été décerné à trois comédiennes, Inès Ouchaaou, Charlie Loiselier et Assa Sylla, dans la comédie musicale «Reuss» (soeur en verlan, ndlr).
Le comédien Axel Granberger s’est vu attribuer le prix du meilleur acteur pour son rôle dans «Papillons noirs». Et le prix de la meilleure musique originale a été décerné à trois membres du groupe Feu! Chatterton pour la série «Toutouyoutou».
Le public lillois a récompensé la série britannique «The Birth Of Daniel F. Harris», mélange de thriller et de drame sur un adolescent qui a vécu pendant 17 ans en autarcie avec son père dans une maison isolée.
Sur les huit jours du festival, entièrement gratuit, le public et les professionnels (70.000 personnes au total) ont pu assister en première mondiale à la projection de deux épisodes de chaque série de la compétition internationale.
Cette édition s’est achevée vendredi avec la projection en avant-première de la mini-série «Oussekine», qui retrace la mort en France, en 1986, de l’étudiant Malik Oussekine lors de la répression d’une manifestation par la police.