Le duo Pitt-Clooney de retour avec «Wolfs» à la Mostra de Venise

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Brad Pitt et George Clooney, le duo de sexagénaires le plus cool d’Hollywood, sont arrivés dimanche sur le Lido de Venise pour la présentation du nouveau film qui les réunit, «Wolfs». 

Plus que des collègues, Clooney et Pitt sont des complices, au sens de l’humour et de l’autodérision assuré, qui a déjà fait des merveilles chez les frères Coen dans «Burn After Reading» (2008). Ils partagent aussi bien sûr l’écran dans la trilogie de films de braquages «Ocean’s Eleven» (2001-2007). 

Dans ce «Wolfs» (le pluriel, incorrect, en anglais du mot loup, qui s’écrit normalement «Wolves»), une comédie d’action signée Jon Watts, trois «Spiderman» à son actif, ils jouent à nouveau des hors-la-loi: leurs deux personnages se retrouvent mandatés et contraints de faire équipe pour nettoyer une scène de crime. 

Ils «embarquent pour une nuit infernale où rien ne se passe comme prévu», promet la production. 

Pas de chance pour les amateurs de cinéma sur grand écran, la sortie française en salle a été annulée au profit d’une diffusion sur le service Apple TV+ à partir du 27 septembre. 

A Venise, le film est présenté hors compétition. Ses producteurs ont déjà annoncé qu’il aurait une suite. Côté compétition, la journée de dimanche a été marquée par le retour de l’acteur Adrian Brody («Le pianiste») dans une production de plus de trois heures tournée en 70 mm, intitulée «The Brutalist». 

Le film raconte l’histoire d’un architecte juif d’origine hongroise, immigré après la Shoah aux Etats-Unis, où il fera carrière. 

La course pour succéder au Lion d’Or 2023, attribué à «Pauvres créatures» avec Emma Stone, reste très ouverte. 

La performance d’actrice d’Angelina Jolie, métamorphosée en Maria Callas dans un biopic centré sur les derniers jours de la cantatrice («Maria») a été remarquée, tout comme l’engagement de Nicole Kidman dans «Babygirl», film qui divise en voulant subvertir un genre éculé, le thriller érotique. 

Avant de remettre son palmarès le 7 septembre, le jury présidé par Isabelle Huppert doit encore découvrir le premier film américain, en anglais, de Pedro Almodovar («The room next door»), ou «Queer», une adaptation de William Burroughs, figure de la beat generation avec un Daniel Craig («James Bond») a priori à contre-emploi. 

Sans oublier la suite de Joker «Folie à deux», dont le premier volet avait obtenu le Lion d’or il y a cinq ans.