Martin Bouygues, le patron du groupe Bouygues a laissé entrevoir jeudi la possibilité d’une poursuite des activités de la chaîne d’infos LCI après le refus du CSA de la basculer sur la TNT gratuite, au lieu d’un arrêt à la fin de l’année. «Aucune décision définitive n’a été prise, Nonce Paolini (PDG du groupe TF1, filiale de Bouygues NDLR) et ses collaborateurs travaillent sur l’avenir de LCI», a déclaré M. Bouygues au cours d’une conférence de présentation des résultats financiers du groupe pour le 1er semestre. «S’il devait y avoir une forme de poursuite de LCI d’une manière ou d’une autre, cela justifierait des demandes ultérieures de passage en clair» auprès du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), a convenu le responsable. Il a rappelé que «la justification du refus du passage en clair de LCI était sur des motifs de conjoncture économique», notamment la faiblesse du marché publicitaire qui n’aurait pas pu absorber un nouvel entrant sur le segment de la télévision gratuite. Mais «nous espérons quand même qu’un jour cette situation s’améliorera», a-t-il noté. Le groupe TF1 avait fait planer la menace d’une fermeture pure et simple de sa chaîne d’infos en continu si le CSA refusait son basculement en gratuit. Après le refus du CSA le 29 juillet, Nonce Paolini avait déclaré qu’il était «probable», que la chaîne LCI n’émettra plus après le 31 décembre 2014, à l’issue de son contrat en cours avec son diffuseur CanalSat. Le groupe TF1 a reçu des marques d’intérêts pour sa chaîne d’info, qui compte 247 salariés, journalistes et techniciens. Les propriétaires du groupe Le Monde ont fait part de leur intérêt pour une reprise de la chaîne fin juillet. «Le Télégramme», qui possède 2 télévisions locales dans le Finistère et le Morbihan, est également en contact avec TF1 en vue d’une «association» avec LCI ou d’une «reprise» de la chaîne d’information en continu, en association avec le groupe Médias du Sud, qui gère 4 chaînes locales dans le sud de la France, selon des informations de presse.