Le groupe Lagardère veut «s’atteler au redressement d’Europe 1», aux audiences en berne, et ne compte pas céder ses radios musicales (RFM et Virgin Radio), a assuré mercredi son PDG Arnaud Lagardère. Europe 1 traverse une passe difficile, ses audiences étant tombées derrière celles de franceinfo et au même niveau que RMC en novembre-décembre, du jamais vu depuis 2012.Interrogé sur le pôle radio, lors d’une conférence consacrée aux résultats annuels du groupe, Arnaud Lagardère a indiqué que l’entreprise allait «s’atteler au redressement d’Europe 1». Cette radio, même si elle a un «impact très faible» dans les comptes de Lagardère, «est un symbole important», a-t-il relevé. Lagardère compte aussi conserver ses radios musicales, «des actifs qui restent intéressants» même s’il s’agit d’une activité difficile, a-t-il précisé. Ces radios présentent notamment des synergies intéressantes avec l’activité de Lagardère dans le marketing des évènements sportifs, a noté en outre le dirigeant. Le groupe diversifié dirigé par Arnaud Lagardère a publié mercredi un bénéfice net part du groupe en hausse de 136% en 2016, à 175 millions d’euros, aidé notamment par ces cessions immobilières. Si les ventes des autres divisions du groupe sont en progression, Lagardère Active, la division consacrée aux médias, a vu au contraire son activité reculer de 4,9% l’an dernier, continuant à subir le déclin des magazines. Et le patron de Lagardère Active, Denis Olivennes, a confié ne pas «s’attendre à une reprise de la croissance des activités de presse», dont les revenus traditionnels (pub et diffusion) accusent une baisse de quelque 7% par an. «Notre stratégie est de réduire l’exposition à la presse et de créer des diversifications», a-t-il expliqué. Le groupe pourrait par ailleurs céder l’immeuble historique d’Europe 1, rue François 1er dans le huitième arrondissement de Paris, la rédaction de la radio devant déménager dans l’ancien immeuble de Canal+ quai André-Citroën.