Lagardère Active a demandé mardi à France Télévisions de reporter la vente de sa régie publicitaire, estimant qu’un éventuel rétablissement de la publicité sur les chaînes publiques modifierait «de façon radicale» la valorisation de France Télévision Publicité (FTP). Didier Quillot, président du directoire de Lagardère Active, a fait cette demande mardi dans une lettre à Patrick de Carolis, le président de France Télévisions. Elle est adressée à la veille d’un conseil d’administration au cours duquel la direction du groupe public va annoncer le nom du candidat avec lequel il va négocier la vente de FTP. M. Quillot cite «plusieurs évènements» qui «viennent «interroger» le processus de cession de FTP», notamment une décision du rapporteur public du Conseil d’Etat, intervenue le 25 janvier, allant en faveur d’une demande d’annulation de la suppression de la publicité à la télévision publique. Le patron de Lagardère Active évoque également l’ouverture à Bruxelles la semaine dernière d’une procédure d’infraction à l’encontre de la France contre la «taxe télécoms». Cette taxe, d’un montant de 0,9% du chiffre d’affaires, est imposée depuis mars 2009 aux sociétés du secteur pour compenser la fin de la publicité à France Télévisions après 20 heures depuis début 2009. «Indépendamment de la décision de la Commission européenne, le rétablissement de la publicité sur les chaînes publiques pourrait d’ailleurs voir le jour à l’occasion du vote en cours de la loi de finances rectificative, et ce si l’on en croit les déclarations de certains députés», écrit M. Quillot.