L’Afrique francophone, relais de croissance pour le cinéma français (Unifrance)

Face à la concurrence américaine, indienne et chinoise, le cinéma français doit s’engager auprès de la filière naissante en Afrique francophone pour bénéficier dans le futur d’un relais de croissance, selon un rapport publié lundi par Unifrance. «Il ne faut pas rater le train!», a insisté devant la presse le producteur Eric Névé, rapporteur du groupe francophonie d’Unifrance, organisme de promotion du cinéma français à l’étranger. Actuellement «beaucoup de pays d’Afrique francophone ont une structuration claire de leur filière cinématographique», ajoute-t-il.  «Le Sénégal par exemple a fait un travail de titan en un an. Ils ont créé un fonds de production, lancé des rénovations de salles, ils sont en train de créer un centre national sénégalais (sur le modèle du CNC) et une cité du cinéma dans les nouvelles zones industrielles de Dakar!», a-t-il détaillé. Ce rapport auquel ont participé professionnels de tous horizons rappelle que selon des chiffres officiels, plus de 8 francophones sur 10 devraient être africains d’ici 2050 et le PIB de la zone multiplié par 15 à cette date. Aujourd’hui, note le rapport, «l’émergence d’une classe moyenne avide de distraction se conjugue avec celle des centres commerciaux et des multiplexes». Les salles en numérique fleurissent à Dakar mais aussi Abidjan, N’Djamena, Bamako… «On sait très bien que le cinéma francais est toujours solide quelque part quand à cet endroit existe un cinéma local dynamique», a encore dit M. Névé. Actuellement, la production se limite à moins d’une dizaine de films par an. Le rapport suggère d’organiser de 1ères Rencontres du cinéma francophone rassemblant professionnels et pouvoirs publics à l’occasion du prochain sommet de la francophonie les 28 et 29 novembre prochains à Dakar. Un Festival du film francophone itinérant pourrait aussi être organisé là où s’ouvrent de nouvelles salles numériques, avec des artistes qui viendraient présenter leurs longs métrages.