L’activité numérique du journal «Le Figaro» représente pour la 1ère fois la moitié de ses revenus en 2024

Symbole des mutations de la presse, l’activité numérique du journal «Le Figaro» a représenté pour la première fois la moitié de ses revenus en 2024, a annoncé jeudi le groupe du même nom, qui veut accélérer sur la vidéo.

Le groupe, qui comprend aussi le magazine «Gala», la chaîne Le Figaro TV et est présent dans les voyages, le marketing/publicité et la billetterie, a réalisé un chiffre d’affaires de 579 millions d’euros en 2024.

C’est une hausse de 4,3% par rapport à 2023, pour un résultat d’exploitation de 27 millions d’euros (+30%). Jeux olympiques, dissolution de l’Assemblée nationale…

Porté par «une année exceptionnelle en termes d’actualité», le site internet du quotidien a enregistré le meilleur exercice de son histoire avec plus de 210 millions de visites mensuelles, a indiqué le directeur général du groupe, Marc Feuillée, lors d’un point de presse. Il a occupé «7 fois sur 12» la tête du classement mensuel des sites d’information de Médiamétrie.

Le quotidien a vu ses abonnements numériques augmenter de 8%, à 295.000, pour un total de 400.000 abonnés à ses différentes formules. «Sur le quotidien, on est à 50-50 maintenant, 50% de nos revenus imprimés, 50% de nos revenus digitaux» (abonnements, publicité, etc.), a-t-il ajouté, sans donner de montants. Le journal est bénéficiaire également grâce à «la solidité de ses magazines («Le Figaro Magazine», «Madame Figaro»)», selon un communiqué. Mais face à un marché publicitaire difficile, et au recul des ventes papier, la direction a lancé un plan de départs volontaires (retraites et congé mobilité) touchant 30 postes.

Le groupe va «insister» en 2025 sur la vidéo et les réseaux sociaux, où il compte 38 millions d’abonnés, dont 15 millions pour Gala (racheté en 2023 à Prisma) sur TikTok, et des revenus publicitaires en hausse de 20% l’année dernière.

Le journal investit également dans sa chaîne Le Figaro TV, lancée en 2023 sur la TNT Île-de-France et les box, et dont «l’audience mensuelle atteint 2 millions de téléspectateurs», d’après le communiqué.

La chaîne, qui produit elle-même quatre heures de contenus quotidiens, diffusera «début avril» son premier documentaire de 52 minutes «sur l’engagement des bénévoles dans le soin et la fin de vie», a précisé le directeur du pole News du «Figaro», Bertrand Gié.

Excluant de postuler à une fréquence nationale sur la TNT, trop coûteuse, Marc Feuillée préfère «améliorer» la distribution de la chaîne, déjà disponible sur MyCanal et TF1+, et «accélérer sur YouTube».