La radio numérique, dont les premiers tests à l’échelle d’une ville auront lieu à Noël, a exigé «beaucoup d’investissements» mais ne devrait pas avoir d’impact sur le paysage radiophonique, a estimé vendredi Frank Lanoux, directeur délégué de NextRadioTV (BFM Radio, RMC…). «Pour 95% du trafic radio, cela (la radio numérique ) ne changera rien», a indiqué M. Lanoux en marge de la présentation de la grille de la radio BFM. «On a du mal à cerner comment va se développer la radio numérique», a-t-il ajouté. «Les appareils n’existent pas et la technologie a demandé aux opérateurs beaucoup d’investissements. Les consommateurs n’ont rien pour recevoir le trafic», a rappelé M. Lanoux, également directeur général de RMC. Pour lui, d’autres outils existent déjà pour compenser l’absence de radio numérique terrestre, comme les baladeurs MP3. Les premiers tests pour la radio numérique terrestre (RNT) auront lieu à Noël, dans deux ou trois villes-pilotes. Alors que la télévision numérique terrestre peut être regardée sur un téléviseur ordinaire, avec la simple adjonction d’un adaptateur, la radio numérique exige un appareil de radio différent des postes actuels. La diffusion de la radio en mode numérique permet une couverture du territoire plus étendue, un son de meilleure qualité et la diffusion de données associées (par exemple le titre de la chanson diffusée qui apparaît sur l’écran du poste).