La ministre de la Culture Roselyne Bachelot promet d’aider le secteur du cinéma en plein marasme

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La ministre de la Culture Roselyne Bachelot a détaillé mercredi les aides qui vont être mises en place pour aider le secteur du cinéma en plein marasme, promettant de «protéger l’ensemble de ce modèle culturel qu’est le cinéma». «La crise n’est pas finie, nous pouvons même considérer que la situation se tend (…) l’avenir de la filière est en jeu et il faut respecter les consignes sanitaires», a déclaré la ministre devant les exploitants de salle réunis pour leur congrès annuel à Deauville (Calvados). «Passé le temps de l’urgence vient celui de préparer une reprise durable et pérenne de la filière», a-t-elle poursuivi. Elle a détaillé les mesures destinées au cinéma, alors que le plan de relance du gouvernement prévoit de consacrer au total deux milliards d’euros à la culture : entre autres, 34 millions d’euros supplémentaires seront affectés aux exploitants, qui vont pouvoir éponger une partie de leurs pertes de billetterie, 19 millions iront aux producteurs et aux distributeurs, ou encore 6 millions aux «talents», dont les jeunes auteurs. Les enseignants seront également davantage incités à emmener leurs élèves au cinéma pour des séances pédagogiques, un moyen d’oeuvrer à «la reconquête du jeune public», qui a tendance à déserter les salles pour les films en ligne sur internet. Une grande partie du soutien au secteur passe par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), pour lequel le gouvernement a déjà annoncé un effort de 165 millions d’euros. Le CNC est la pierre angulaire du système de financement du cinéma en France, mis à mal par la crise sanitaire. Mme Bachelot a souligné que les cinémas français, rouverts depuis la fin juin, s’en tiraient mieux que ceux d’autres pays européens, avec une baisse de fréquentation des deux-tiers contre parfois 90% dans les pays voisins. Le cinéma français doit profiter selon elle de cette crise pour «mener une ambitieuse stratégie de conquête dans un contexte de très grande perturbation du marché» : «la France est déjà le deuxième exportateur (mondial) de films, mais notre cinéma présente encore un important potentiel à développer», avec l’ouverture d’une nouvelle structure dédiée dès 2021, a-t-elle poursuivi.