Premier capteur optique, premier boîtier miniaturisé, e-textile, raquette connectée: les Français sont en pointe dans le secteur des nouvelles technologies appliquées au sport et n’ont rien à envier à leurs concurrents américains ou australiens, beaucoup plus prolixes dès qu’il s’agit de faire leur promotion. Qui sait aujourd’hui qu’Amisco, la référence mondiale en matière d’analyse de la performance, est une entreprise niçoise créée en 1995 par Antoine David, inventeur d’un capteur optique permettant de suivre à la trace les joueurs sur un terrain de foot? Ou que Cityzen Sciences, jeune société lyonnaise, a été choisie par le Japonais Asics pour connecter ses tee-shirts avec une méthode unique au monde qui intègre totalement les fils et capteurs électriques au textile? «En France, on a la culture du secret», note Thomas Otton, directeur de la communication de Babolat, marque innovante qui a lancé en 2012 la première raquette connectée permettant notamment de renvoyer des informations sur la puissance de frappe. «C’est une culture industrielle où l’ingénieur est roi. On a peur de la concurrence, de l’échec. C’est à l’opposé du principe du «test and learn» (tester et apprendre) en vigueur dans le secteur des nouvelles technologies. Chez nous, tant que les produits ne sont pas parfaitement finalisés, on n’en parle pas, on ne les lance pas. Mais si on ne prend pas de risque, on n’innove pas», assure-t-il.
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