La Commission européenne s’inquiète de certains contenus «nuisibles» diffusés sur YouTube, Snapchat et TikTok

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La Commission européenne s’inquiète de certains contenus «nuisibles» diffusés par les plateformes YouTube, Snapchat et TikTok, et a réclamé mercredi des informations sur les algorithmes qui les mettent en avant. L’exécutif européen, gendarme du numérique dans l’UE, invoque en particulier le besoin de protection des mineurs et exige de ces trois groupes qu’ils fournissent «davantage d’informations sur la conception et le fonctionnement de leurs systèmes de recommandation». Les plateformes doivent «évaluer et atténuer adéquatement les risques» liés à leurs services en ligne, y compris les atteintes potentielles à la santé mentale des utilisateurs et la diffusion de «contenus nuisibles liés à la conception (…) de ces algorithmes», a rappelé la Commission dans un communiqué. Ces obligations découlent du règlement sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne entré pleinement en vigueur le 17 février. YouTube et Snapchat sont en particulier priés de fournir «des informations détaillées sur les paramètres utilisés par leurs algorithmes pour recommander du contenu», ainsi que sur «leur rôle dans l’amplification de certains risques», y compris de possibles atteintes aux processus électoraux et au discours civique, a précisé la Commission. Elle veut aussi connaître les mesures prises par ces deux plateformes pour atténuer l’influence de leurs algorithmes sur la promotion de discours de haine et de drogues illégales. De son côté, TikTok a été prié de fournir plus d’informations sur les moyens mis en oeuvre pour «éviter la manipulation de son service par des acteurs malveillants» et «atténuer les risques pour les élections, le pluralisme des médias et le discours civique». YouTube, Snapchat et TikTok doivent fournir ces informations à la Commission avant le 15 novembre. «Sur la base de l’évaluation des réponses, la Commission déterminera les prochaines étapes», a-t-elle souligné. Les demandes d’information annoncées mercredi ne constituent pas une mise en cause à ce stade. Il s’agit toutefois d’une 1ère étape dans une procédure qui peut conduire à l’ouverture d’une enquête formelle, et à terme à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées à la réglementation. Les systèmes de recommandation de contenus sont au coeur de diverses procédures déjà ouvertes à l’encontre de TikTok, AliExpress, Facebook et Instagram.