La chaîne Melody mise sur le déploiement de la radio numérique terrestre en France

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Melody, chaîne dédiée à la chanson «vintage», qui s’est déclinée sous forme de radio depuis deux ans, mise sur le déploiement de la radio numérique terrestre en France, où elle est candidate à une fréquence nationale, ainsi qu’en Belgique et en Suisse, pour se développer. Le groupe Secom, qui a créé Melody il y a 18 ans, s’est porté candidat à l’appel d’offres lancé l’an dernier par le CSA pour des fréquences nationales en DAB+ (technologie de radio numérique terrestre en cours de déploiement en France), dont les résultats sont attendus prochainement. Mais il doit faire face à une importante concurrence (40 candidats pour 24 fréquences), dont celle des grandes radios privées. Son dirigeant Bruno Lecluse espère que son engagement en faveur de la radio numérique sera reconnu: «Nous sommes déjà un acteur important dans le DAB+, nous émettons dans une dizaine de villes et en avons une quinzaine d’autres en projet», a rappelé le patron de Secom. Et, outre l’appel d’offres national, «nous sommes également candidats en Belgique et nous allons l’être en Suisse, on veut vraiment aller jusqu’au bout de cette logique». «Le pari n’est pas facile, car peu de Français sont encore équipés en postes de radio compatibles DAB+, mais nous avons une chaîne qui a 18 ans maintenant, nous avons la solidité financière, un ancrage local et un développement international, et nous comptons sur la volonté du Conseil supérieur de l’audiovisuel de faire émerger de nouveaux acteurs», dit-il. 

«Aujourd’hui il y a un appel national et cela va donner un excellent coup de booster au DAB+, qui peinait à décoller en France», estime le responsable, qui souligne les attraits de cette technologie en particulier pour les radios indépendantes, contrairement à d’autres modes de diffusion numérique qui dépendent des opérateurs de télécoms ou des GAFA. «Pour les éditeurs indépendants comme nous, c’est important de ne pas dépendre de plateformes qui pourraient un jour faire payer le référencement» aux éditeurs de contenus, et qui pourraient un jour être tentées de facturer la bande passante aux consommateurs.