La bonne santé de l’audiovisuel français toujours maintenue par la fiction à l’export

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La fiction, pour la deuxième année consécutive, maintient en bonne santé les programmes audiovisuels français à l’export, indiquent le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et Unifrance mardi. En 2023, le niveau de l’export reste «élevé pour atteindre 203,4 millions d’euros (-5,3% par rapport à 2022)», révèle l’étude annuelle du CNC et d’Unifrance, organisme chargé de la promotion du cinéma et de l’audiovisuel français à l’international. Ces ventes «dépassent le seuil des 200 millions d’euros pour la 3e fois depuis 30 ans (précédemment en 2017 avec 205,2 millions d’euros et en 2022, année record avec 214,8 millions d’euros)». La conjoncture est pourtant «difficile» entre «baisse des budgets d’acquisitions et contraction notamment du marché nord-américain». Et la fiction reste donc «le premier genre à l’export, pour la 2e année consécutive, avec 36,6% des ventes totales», soit 74,5 millions d’euros de ventes (meilleure année après 2022, -7,7%) et un chiffre d’affaires «bien au-delà de la moyenne des dix dernières années (54,9 millions d’euros)». Parmi les têtes de gondole, CNC et Unifrance citent «HPI», «Marie-Antoinette», «Bardot», «B.R.I», «Tropiques criminels» ou encore «Astrid et Raphaëlle». Les ventes d’animation – toujours «le 2e genre à l’export avec 25,2% de part de marché» – connaissent en revanche «une nouvelle baisse et s’établissent à 51,2 millions d’euros en 2023 (-11,2% par rapport à 2022)». Une situation qui s’explique notamment «par une chute des ventes en Amérique du Nord (-69,7%, à 4,3 millions d’euros)». Le documentaire continue de son côté «sa très bonne dynamique» pour atteindre 47,2 millions d’euros (-3,0% par rapport à 2022, année record)». L’étude annuelle mentionne des «oeuvres hybrides mêlant plusieurs genres comme la science et l’Histoire», avec des succès comme «Iznik: les mystères de la basilique engloutie» ou encore «La bataille du cobalt». La répartition géographique des ventes de programmes français est «sensiblement la même qu’en 2022»: l’Europe de l’Ouest «regagne des parts de marché pour représenter 46,8% des recettes mondiales (+6,1 points sur un an) et reste la première région d’achat de ces programmes, à 95,1 millions d’euros». L’Amérique du Nord arrive en deuxième position avec 22,3 millions d’euros et une part de marché de 10,9%, suivie par la zone Asie/ Océanie à 14 millions d’euros (6,9% de part de marché).