franceinfo (canal 27) se met à l’heure américaine. La chaîne d’information de France Télévisions se mobilise avec un dispositif spécial pour couvrir ce grand rendez-vous d’actualité. Délocalisations, envoyés spéciaux, reporters sur les routes américaines… Tous les détails avec Laurent DELPECH, directeur de franceinfo tv.
Quels sont les enjeux prioritaires de franceinfo (canal 27) dans la couverture des élections américaines ?
Ce scrutin entraînera des conséquences directes et plus importantes que jamais sur l’état du monde, les enjeux européens et bien sûr les enjeux français. Pour cela, nous avons lancé dès le 2 septembre, une émission quotidienne dédiée à la campagne US : «L’heure américaine», diffusée tous les soirs du lundi au vendredi, de 22h00 à 23h00. Elle est animée par Julien Benedetto (du lundi au jeudi) et Alban Mikoczy (le vendredi). C’est la seule émission de télévision quotidienne consacrée à la campagne américaine. Depuis cette semaine, elle dure 2h et elle est réalisée en direct de New York pour les derniers moments d’une campagne palpitante qui fascine autant qu’elle interroge le public français. Ce rendez-vous incarne notre volonté de parler de l’Amérique d’aujourd’hui à travers tous les thèmes de campagne grâce à nos envoyés spéciaux, nos experts et les meilleurs invités. Cette émission continuera d’ailleurs à être à l’antenne au-delà du vote.
En quoi votre dispositif de délocalisation est-il différent des précédentes couvertures électorales ?
Le dispositif mis en place cette année est sans précédent pour la chaîne. Depuis la mi-octobre et jusqu’à mi-novembre, ce sont 6 envoyés spéciaux qui se succèdent aux États-Unis pour couvrir cette campagne. Pour la nuit électorale, Ben Barnier sera au QG de Donald Trump, Lise Vogel au QG de Kamala Harris, et Christophe Gascard dans un des Swing States de la côte Ouest. En plus de «L’heure américaine», la matinale, avec Jean-Baptiste Marteau et François Beaudonnet, sera également réalisée en direct de New York mercredi 6 et jeudi 7 novembre. franceinfo tv n’a jamais déployé autant de moyens et d’énergie, ni manifesté autant d’enthousiasme pour un scrutin américain.
Comment assurez-vous l’équilibre entre l’actualité française et internationale pour capter l’intérêt du public français ?
Suivre ce scrutin particulièrement serré avec des rebondissements quotidiens et des conséquences importantes fait évidemment partie de notre travail mais cela ne nous empêche en aucun cas de suivre les temps forts de l’actualité française. Nous étions présents sur les inondations, nous avons largement décrypté les enjeux politiques et les questions budgétaires récemment ou le procès de Mazan qui est une onde de choc sans précédent dans la société française.
Comment franceinfo gère-t-elle les défis logistiques liés à l’envoi de reporters aux États-Unis ?
Nous nous sommes appuyés sur la grande expertise des équipes et de la chaîne. Par le passé, j’ai organisé beaucoup d’évènement ce type et j’ai pu constater à quel point les équipes de franceinfo tv sont professionnelles et engagées. Cela demande d’autant plus d’agilité qu’il nous faut continuer à couvrir le Proche Orient et l’Ukraine. C’est un gros défi mais c’est au cœur de notre mission d’information.
L’international prend beaucoup de place sur votre antenne ?
Oui, cela fait partie de l’ADN de franceinfo et c’est notre mission de service public. Nous avons d’excellents experts, parmi les meilleurs et nous pouvons aussi compter sur les bureaux de France 2 à l’étranger ce qui est un avantage considérable pour apporter aux téléspectateurs une information nuancée et de qualité. Mais, encore une fois, depuis la rentrée, franceinfo couvre aussi intensément la politique, l’économie et les faits de société.
Avez-vous mis en place des mesures pour garantir une couverture neutre et équilibrée sur un sujet aussi polarisant ?
Pour illustrer cette campagne américaine, nous avons été les premiers, il y a trois semaines, à diffuser les meetings des candidats en intégralité, traduits et sans aucune coupe. C’est une première garantie de neutralité puisque nous présentons sans filtre à nos téléspectateurs les deux candidats, laissant à chacun la liberté de se faire sa propre opinion. Ces meetings sont encadrés d’analyses en plateau qui cherchent l’approfondissement et l’équilibre comme pour toutes les actualités que nous traitons. Notre objectif est de montrer le plus de points de vue possible pour aider nos téléspectateurs à saisir la complexité du monde dans lequel nous vivons.
franceinfo est-elle une chaîne d’opinion ?
Ce n’est pas parce que nous organisons des débats avec des gens qui ne sont pas du même avis que franceinfo tv devient une chaîne d’opinion. Elle offre une expertise extrêmement pointue sur tous les sujets dont elle parle. Notre objectif n’est pas de défendre ou de critiquer qui que ce soit mais d’éclairer les débats et d’aider le téléspectateur à construire sa propre réflexion.
Repenser la numérotation des chaînes info sur la TNT, vous en pensez quoi ?
Ce serait une bonne nouvelle pour le téléspectateur. Nous y sommes favorables mais nous respecterons la décision de l’Arcom.
Et ça aurait un impact mécanique sur vos audiences ?
Un impact mécanique je ne sais pas mais un impact éditorial, c’est sûr !
A l’avenir, quels seront les futurs moments forts ?
La réouverture de Notre-Dame de Paris sera un événement majeur. France Télévisions et franceinfo (canal 27) travaillent à un dispositif exceptionnel. Ce sera une très belle opération spéciale, que nous avons hâte de faire vivre à nos téléspectateurs et de partager avec eux.