Comédien, auteur, réalisateur, formé et façonné à l’impitoyable école de la «stand-up comedy», Kyan Khojandi est devenu une star en un mois seulement, grâce à un programme de 1 minute 30 sur Canal+, fulgurant concentré de situations comiques et de répliques bien senties: «bref». «Bref» où les chroniques de la vie d’un trentenaire ordinaire au physique passe-partout: ses histoires de coeur, ses problèmes de famille, ses copains, son boulot… L’histoire du type le plus commun qui soit, mais racontée de la manière la plus drôle. «J’ai perdu des cheveux, j’ai pris du poids, je ne suis pas comme les mecs dans les magazines. La plupart des gens sont comme ça. Ce sont les chroniques extraordinaires d’un homme ordinaire», explique Kyan Khojandi. A 29 ans, il écrit, interprète et met en scène le personnage principal qui se retrouve à chaque épisode «au centre d’une situation qui le rend «loser», attachant ou cynique, drôle et en décalage avec sa pensée intérieure». Originaire de Reims, l’humoriste a vite abandonné ses études de droit pour la comédie et le théâtre au Cours Simon à Paris. «Fasciné par le one man show», il commence à écrire ses textes et à se produire sur «toutes les scènes ouvertes et cabarets de Paris». Michel Serrault, Philippe Caubère ou Jerry Seinfeld comptent parmi ses modèles. Toujours seul en scène, il rencontre en coulisses Bruno Muschio et Harry Tordjman, aujourd’hui indispensables complices de «bref»: le premier comme co-auteur et co-réalisateur, le second comme producteur. Il donne dans le «stand up», une des formes de comique les plus redoutables, venue des Etats-Unis et popularisée en France par Jamel: en quelques minutes seulement, en contant des petites scènes du quotidien, il faut accrocher et faire rire le public. Pour les moins aguerris, le bide n’est jamais très loin. «Bref» est créée en mars dernier et un pilote tourné dans la foulée. Canal+ est emballé et tout s’enchaîne: «On signe le 1er juillet. On écrit tout en juillet, on tourne 40 épisodes du 1er au 25 août avec 70 acteurs et 35 décors, et la 1ère diffusion, c’est le 29 août». Le succès est immédiat.
