Judith LOUIS, Directrice de l’Unité Fiction d’Arte France

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Interrogée hier midi à l’issue d’un point presse organisé dans le cadre du Festival de la Fiction TV de La Rochelle, Judith LOUIS, Directrice de l’Unité Fiction d’Arte France est revenue sur les nouvelles séries et unitaires à venir sur la chaîne franco-allemande. 

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Comment se structure l’offre de fictions d’ARTE ? Quel est votre budget ? 

Judith LOUIS

La rentrée 2014-2015 correspond à un 1er aboutissement de la ligne éditoriale que nous voulions défendre sur Arte en matière de fictions. Nous défendons le contemporain, le mélange des genres en créant des passerelles entre les arts, et nous travaillons sur une ouverture à l’international. Ma volonté était de creuser le sillon qu’avait entamé François Sauvagnargue (ancien directeur fiction d’Arte, ndlr) en défendant le positionnement de la chaîne sur la série. Cette démarche a été favorisée par l’ouverture il y a 3 ans d’une case dédiée aux séries de 52’ le jeudi en Prime Time. Le budget «Fiction» s’élève à 25M€ sur l’année. Sur ce montant, 4,5M€ sont consacrés aux préachats et achats de films et séries étrangères. Le reste est consacré aux coproductions et aux développements. Parmi les 1.000 projets reçus chaque année, nous en retenons une trentaine. Actuellement, nous travaillons avec 36 producteurs sur différents projets. Notre souhait est d’affirmer notre singularité.

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Quelle est votre politique d’unitaires sur Arte ? et quelles sont les nouveautés?

Judith LOUIS

Nous voulons des films qui marquent les esprits et qui mélangent les genres. Parmi les unitaires à venir, nous proposerons «Pilules Bleues» (La Parisienne d’Images), une chronique amoureuse au temps du Sida adapté de l’œuvre graphique de Frederik Peeters. Dans un autre genre, «Ceux qui dansent sur la tête» (GMT Productions) mélange à la fois le hip hop et le monde paysan contemporain. Il y a aussi «Danbé, la tête haute» (Europacorp Télévision), un film plongé dans le monde de la boxe. Enfin, je conseille la comédie noire décalée «La douce empoisonneuse» (Mon Voisin Productions, LM Productions, Saga Film) avec Line Renaud dans un rôle décapant. La case «unitaires» du vendredi génère en moyenne sur l’année, 2,6% de pda pour 614.000 téléspectateurs.

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Parmi les nouvelle séries de 52’, que doit-on retenir cette saison ?

Judith LOUIS

Au-delà de la série burlesque «P’tit Quinquin» (3B Productions), l’événement de la rentrée sera la 2ème saison d’«Ainsi soient-ils» (Zadig Productions). Une 3ème saison est déjà en cours de production. Nous proposerons aussi en 2015, «Intrusion» (Compagnie des phares et balises), une mini-série de 52’ mêlant thriller psychologique et fantastique, sans oublier «Virage Nord» (Aeternam Film), un 3X52’ centré sur une jeune commissaire de police qui renoue avec son passé. La moyenne d’audience de la case du jeudi est de 3% de pda pour 700.000 téléspectateurs.

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Quelle est la tonalité de votre politique de développement ?

Judith LOUIS

La comédie est un genre que nous allons investir. Les unitaires seront tous des comédies l’année prochaine. Nous voulons marquer les esprits et voir comment les créateurs s’emparent de ce genre difficile. Par exemple, nous sommes partis sur le développement d’une comédie musicale réalisée par Bruno Dumont qui s’intitulera «Jeannette» d’après le texte de Charles Péguy sur l’enfance de Jeanne d’Arc.