Hier matin, Le Mouv’ (Radio France) a présenté sa nouvelle grille. Cette dernière s’inscrit dans une dimension musicale et numérique beaucoup plus marquée. Afin de nous détailler ces changements, média+ s’est entretenu avec Joël RONEZ, Directeur du Mouv’ et des Nouveaux Médias de Radio France.
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Vous annoncez vouloir intensifier le caractère musical du Mouv’. Est-ce un bon moyen pour fidéliser davantage l’auditeur ?
Joël RONEZ
Intensifier le caractère musical du Mouv’ est d’abord un moyen de remplir notre cahier des charges. Le volume de musique en journée passe de 50 à 70%. Nous sommes une radio musicale avec un positionnement dorénavant rock/pop/électro axé sur les jeunes talents et la nouvelle scène. A cela, nous proposons de nouveaux rendez-vous musicaux thématiques et incarnés.
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Quelle dimension numérique avez-vous souhaité apporter au Mouv’ ?
Joël RONEZ
Le numérique fait désormais l’identité de la station. Nous demeurons une radio qui s’inscrit de manière durable et résolue dans une dimension numérique. Sur le hertzien, la qualité et la pertinence des programmes font venir l’auditeur. Sur le web, nous avons la capacité de proposer des contenus adaptés pour attirer le public. C’est pourquoi, nous lançons la «webline», un nouveau concept permettant d’écouter des programmes courts inédits (créations sonores, fictions,…) destinés à être podcastés. Ces pastilles sonores seront ensuite diffusées sur l’antenne. Autre défi numérique, proposer en septembre 2014 un véritable service de radio visuelle sur tous les écrans.
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Aujourd’hui, quels sont les carrefours et émissions majeures de la station ?
Joël RONEZ
Nos priorités se sont tournées sur la matinale de 7h à 9h avec le duo Aurélie Champagne et François Sauvestre, qui incarne à ce jour une tranche plus musicale, ponctuée par trois carrefours d’information axés sur des questions d’actu, de société et de culture. Autre temps fort, le 12-13h avec l’émission média «Médiamix» de Chakib Lahssaini, ou encore «Le 12:30», magazine quotidien de l’actualité numérique avec Thomas Rozec. Pour terminer, la soirée est consacrée à la pop culture.
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Lorsqu’Arthur vous propose début septembre de fusionner Ouï FM avec Le Mouv’, avez-vous assimilé cette proposition à une provocation ?
Joël RONEZ
La polémique avec Ouï FM ne m’intéresse pas. Ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est que l’univers radiophonique dans son ensemble est dans une situation qui n’est pas bonne puisque nous sommes le dernier média condamné à rester analogique. Cette sortie de notre concurrent symbolise le fait qu’il n’y a pas de perspectives de développement en hertzien. Ouï FM, tout comme Nova, Latina, FG ou encore Le Mouv’ ne touchent pas l’ensemble de la population sur le territoire et ne peuvent se déployer autrement que sur Internet où nous n’avons pas la même force de prescription. Mieux vaut se battre sur des perspectives numériques plutôt que de se chamailler sur le dividende analogique.