Jeux vidéo: les groupes japonais Sony et Nintendo décrochent à cause des ambitions de Google

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Les actions des groupes japonais Sony et Nintendo dévissaient chacune de plus de 4% mercredi matin à la Bourse de Tokyo, au lendemain de l’annonce par le géant américain Google de projets ambitieux dans le domaine du jeu vidéo. Le titre Sony tombait de 4,47% à 4.895 yens et celui de Nintendo s’affaissait de 4,57% à 30.050 yens. Les investisseurs craignent que leur domination actuelle de l’univers du jeu vidéo ne soit bousculée par Google qui, avec le lancement cette année de la plateforme de divertissement en ligne Stadia, promet de révolutionner la façon de jouer. Le mastodonte des services en ligne parie sur le jeu ouvert à tous depuis des tablettes, PC ou smartphones, sans console, sans téléchargement, dans le mode «en flux» déjà utilisé pour la vidéo ou la musique. Et, contrairement à beaucoup de plateformes de jeu déjà existantes, il se dit en mesure, grâce à ses infrastructures informatiques gigantesques et planétaires, de proposer de la sorte des jeux extrêmement sophistiqués. Même s’il est difficile de mesurer l’impact d’un service tant qu’il n’existe pas, la taille de Google et l’emprise du géant sur internet semblent inquiéter les détenteurs d’actions de Sony et Nintendo dont les jeux, y compris en ligne, reposent sur la possession d’une console dédiée. D’un autre côté, le pari de Google suppose d’être connecté avec une liaison d’excellente qualité.