Le Prix de la littérature arabe 2024, créé par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, est décerné à l’autrice tunisienne Amira Ghenim pour son roman «Le désastre de la maison des notables» (traduit de l’arabe par Souad Labbize) aux éditions Philippe Rey [Barzakh], Collection khamsa. Pierre Leroy, administrateur délégué de la Fondation Jean-Luc Lagardère et président du jury du Prix se réjouit que cette nouvelle édition consacre «un roman intense, entremêlant intrigue familiale et grande Histoire, qui dessine le portrait complexe et tout en nuances d’une Tunisie en pleine mutation. L’ensemble des membres du jury et moi-même saluons par ailleurs la plume unique de l’auteure qui, grâce à un procédé narratif élaboré, a su donner naissance à une œuvre puissante, portée par une nouvelle collection qui met en lumière la littérature arabophone du Maghreb, encore trop souvent privée d’écho en France». Jack Lang, Président de l’IMA, souligne «l’importance de faire rayonner la richesse des cultures du monde arabe, dont la littérature et la poésie sont des modes majeurs. Dans le contexte où la traduction des textes arabophones se raréfie, la mise en lumière des auteurs issus du monde arabe est essentielle et ce prix, également porté désormais par la jeunesse, en est le précieux instrument». Amira Ghenim succède à l’écrivain irakien Feurat Alani qui a reçu le Prix de la littérature arabe en 2023 pour son roman Je me souviens de Falloujah (JC Lattès). Créé en 2013 par l’Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, ce prix (doté de 10.000 €) est l’une des rares récompenses françaises distinguant la création littéraire arabe. Elle promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français.