Jean-Luc Hees, président de Radio France, a dit son «impatience» quant au lancement de la radio numérique qui permettrait d’entendre les 7 radios de son groupe sur tout le territoire, lors d’une audition de l’Assemblée nationale mercredi. La RNT «permettrait d’offrir de la radio gratuitement» et «que toutes nos radios soient écoutées par tous les Français», a-t-il déclaré devant la commission des Affaires culturelles. M. Hees a donné l’exemple de l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique et la Suisse où la RNT est déjà lancée. «J’ai peur que nous n’ayions pas les mêmes intérêts dans ce débat, alors on va de moratoire en moratoire», a regretté M. Hees, en référence aux grands groupes privés qui sont opposés au lancement de la RNT, en raison d’un risque «de concurrence», selon lui. Il a toutefois reconnu que la RNT posait des problèmes financiers pour les radios, car elles devront prévoir pendant quelques années une double diffusion, en analogique et en numérique, afin de donner le temps aux consommateurs de s’équiper en récepteurs adéquats. La diffusion en analogique coûte 80 millions d’euros par an à Radio France et celle en numérique une quarantaine de millions, selon M. Hees.