MEDIA +
Démarrage encourageant pour la nouvelle série «Dreams» sur NRJ12 avec 337.500 téléspectateurs en moyenne lundi. Pouvez-vous nous rappeler la genèse, le budget et les anecdotes de cette production ?
Jean-Luc AZOULAY
«Dreams» est une série musicale de 40 épisodes de 26’ produits par notre filiale T&V (Televisa/JLA) dirigée par Jean Manuel Dupont. Il s’agit d’un format de telenovela que nous avons largement adapté pour être en phase avec l’attente de NRJ12. Nous avons vieilli les personnages, rajouté des histoires d’amour,… Le tournage s’est déroulé à St Martin, un lieu que je connais bien pour avoir tourné «Les Vacances de l’Amour». Cette île dispose de décors très variés. En revanche, nous n’avons pas bénéficié de subventions particulières. La fourchette d’un épisode de 26’ s’établit autour de 30.000€. Je suis ravi du travail réalisé par Rod Janois et Dove Attia sur les chansons. Il y aura d’ailleurs la commercialisation d’un album. Nous espérons que la série soit repérée rapidement.
MEDIA +
Quelles sont vos astuces de production pour rationaliser vos budgets ?
Jean-Luc AZOULAY
Tout repose sur une organisation rationnelle du travail. Il faut réussir tout d’abord l’étape de l’écriture et du casting. Ensuite, nous devons tourner de manière rationnelle : une journée, un décor, etc. Je crois au travail du showrunner qui maîtrise son sujet de A à Z, et qui insuffle une unité de ton à la série. Si nous voulons produire pour la TNT, nous devons être en adéquation avec leur budget. D’un côté, nous produisons «Camping Paradis» pour TF1 où nous possédons 1,8M€ par épisode de 90’, et de l’autre côté, près de 900.000€ pour un 90’ en TNT. Sur ces tournages, nous sommes une quinzaine de personnes contre 35 à 40 habituellement. Nous avons des astuces pour condenser les postes et être non seulement moins chers mais aussi moins lourds. La lourdeur d’une équipe provoque la lenteur d’un tournage. Nous avons des cadreurs n’ayant pas besoin de pointeurs, des directeurs photos s’occupant aussi du cadre, etc.
MEDIA +
«Les Mystères de l’Amour» réunissent entre 600.000 et 800.000 téléspectateurs chaque dimanche sur TMC. Quel avenir pour la série ?
Jean-Luc AZOULAY
Nous avons débuté le tournage mi-décembre de la 6ème saison des «Mystères de l’Amour» (26X52’). Editorialement parlant, la chaîne souhaitait des intrigues axées sur l’aventure et le thriller. Mais au final, nous avons poussé progressivement le curseur sur la comédie, un genre apprécié du public. Pour un épisode de 52’, nous disposons d’un apport chaîne de 45.000€ et nous tournons près d’un épisode en deux jours et demi. Avec TMC, nous discutons à d’éventuels Prime événementiels de la série.
MEDIA +
Des projets avec Cyril Hanouna ?
Jean-Luc AZOULAY
Cyril Hanouna nous aime bien. La première fois que je l’ai rencontré, il m’a dit qu’il connaissait toutes nos productions par cœur. Je lui ai proposé de faire une sitcom de type «Seinfeld» avec lui, ça l’amuserait. C’est un vrai personnage.
MEDIA +
Avez-vous toujours la volonté de réimposer des sitcoms en France ?
Jean-Luc AZOULAY
Absolument ! Nous avons même tourné le pilote d’une sitcom intitulée «Bac moins un», l’histoire d’une famille dont la jeune fille veut passer le bac. Nous travaillons toujours sur le remake de «Hélène et les garçons» transposé à notre époque. Tout le problème est de trouver à la télévision des dirigeants ayant assez d’argent pour financer ce genre de projets. Les chaînes de la TNT sont en demande mais n’ont pas de financements nécessaires, tandis que les chaînes historiques ne souhaitent pas se lancer sur ce type de programmes.
MEDIA +
Quels sont les différents projets du Groupe JLA ?
Jean-Luc AZOULAY
Nous avons actuellement 7 à 8 projets en développement pour les différentes chaînes françaises. Nous développons avec T&V une nouvelle série qui sera financée par Televisa et les chaînes régionales françaises. Le programme s’intitule «Les Secrets de l’Île» (titre de travail) et sera tourné à la Réunion. Nous travaillons aussi sur une coproduction internationale sur Lawrence d'Arabie. Concernant la scripted reality, c'est un genre qui me tente moins.