Après avoir annoncé il y a un an un plan de développement ambitieux, le Groupe 1981 poursuit son déploiement sur le digital avec le lancement d’ici l’été, pour chacune de ses 7 radios, d’un nouveau site internet et de 67 web-radios dédiées. Détails avec Jean-Eric VALLI, Président du Groupe 1981.
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Le Groupe 1981 évolue sur le numérique. Quel est votre plan d’attaque ?
Jean-Eric VALLI
La radio se digitalise. Les auditeurs l’ont bien compris et on ne peut plus négliger cette réalité. Le numérique permet d’améliorer notre proposition éditoriale. Le Groupe 1981 présente aujourd’hui un plan d’investissement de 2 millions d’euros sur trois ans pour soutenir la radio digitale. Une équipe de 20 personnes y est dédiée. Nous voulons développer notre chiffre d’affaires numérique de l’ordre de 15 à 20% d’ici deux ans. Cet investissement est appliqué dans une logique de recherche et développement. Nous devons ainsi répondre aux demandes et aux usages tout en explorant des nouvelles spécificités. Il s’agit d’un objectif économique et éditoriale afin de maîtriser cette dimension digitale. Jusqu’à présent, nous y avons été progressivement en mettant l’accent tout d’abord sur les réseaux sociaux. Nous voulons désormais basculer le centre de gravité sur nos sites car j’ai la sensation qu’un média ne peut pas se dispenser d’être présent sur internet.
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L’écoute de la radio s’est pourtant centrée sur le mobile ?
Jean-Eric VALLI
En effet ! Et dans cette lignée, les sites internet développés par nos équipes sont en responsive design. Leur conception et leur graphisme sont très simples car les sites doivent être facilement appréhendables. Cela nous permet d’être consulté sur smartphone, en mobilité, sans avoir besoin de bouger l’écran dans tous les sens. En outre, nos 7 radios (Ado FM, BlackBox, Forum, Latina, Wit FM, Vibration, Voltage) ont leur propre application mobile sur iOS et Android. Elles ont été téléchargées 1 million de fois. C’est un chiffre assez substantiel.
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Votre Groupe lance en parallèle 67 web radios (entre 8 et 13 web radios par radio). Quelle est votre politique ?
Jean-Eric VALLI
Il y a une logique de marques, de visibilité et d’éditorialisation. Ainsi, Latina aura par exemple 8 web radios (Latina@work, Latina love, Latina Salsa, Latina Batchata, Latina Reggaeton, Latina Kayzomba, Latina Premium). Cela nous donne des chances supplémentaires d’être visibles. C’est d’ailleurs la logique du digital. Internet est une jungle dans laquelle il est assez compliqué d’exister lorsque l’on est seul et petit dans un coin. En multipliant nos chances d’être trouvés, la potentielle consommation n’est que meilleure.
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Cette démarche digitale aura-t-elle des conséquences publicitaires ?
Jean-Eric VALLI
Nous l’espérons ! Globalement, il existe une tendance où les médias traditionnels voient leur chiffre d’affaires publicitaire se tasser. La radio diminue un peu sur le plan national. En local, c’est plus aléatoire car nous sommes en prise directe avec le client. Les Indés Radios par exemple ont progressé de +2,5% en 2014 sur la publicité. Il est donc naturel de trouver un relai digital avec du display basique, des web radios sur mesure pour les annonceurs ainsi qu’une synergie interactive entre le message radio et une présence internet sous des formes variées.