Une commission d’experts mandatés par le gouvernement du Japon a souligné lundi la nécessité de repenser la création audiovisuelle nippone et la gestion des droits afférents, pour renforcer la place des contenus numériques japonais dans un marché mondial concurrentiel. «Il est important de prendre des mesures pour revitaliser et fortifier le potentiel de création de contenus pour la diffusion (TV, radio) qui constitue le socle de base de la production audiovisuelle», a insisté la commission dans un rapport d’étape. Cette dernière rappelle que la récession économique a des répercussions importantes sur les budgets consacrés par les médias à la création, lesquels baissent du fait de moindres recettes publicitaires. Les experts estiment qu’il est nécessaire de mettre en place des moyens plus rationnels de gestion des droits d’auteur. Il leur apparaît aussi essentiel de trouver des relais de croissance, donc des modèles économiques pour financer la production de contenus destinés aux canaux autres (TV sur Internet, information/publicité interactive dans les lieux publics, téléphones mobiles, etc.) sans quoi ces plates-formes ne se développeront pas, faute d’être attractives. «N’est-il pas temps désormais d’arrêter de se focaliser seulement sur la question des droits et de davantage étudier comment élever les revenus et la rentabilité de la diffusion de contenus sur Internet?», s’interroge la commission. Il est en outre peut-être opportun, notent ses membres, que le pays dresse une vision et une stratégie pour étendre concrètement le marché de la production japonaise avec une méthode idoine et en comprenant ce que le public international désire comme contenus. Même si les dessins animés japonais semblent envahir le monde, une grande part de la production audiovisuelle nippone ne sort en effet pas du pays.
