James Murdoch met en garde Londres sur le dossier BSkyB

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    James Murdoch, responsable pour l’Europe du groupe News Corp, a indirectement mis en garde les autorités britanniques sur les conséquences d’un refus d’autorisation d’une prise de contrôle à 100% de l’opérateur de télévision BSkyB, a rapporté jeudi le «Financial Times». Des entreprises d’envergure mondiale comme News Corp «peuvent être centrées sur la Grande-Bretagne ou non», a déclaré James Murdoch, dont le père Rupert dirige News Corp, lors d’une conférence sur les médias à Barcelone. «Bien que je ne pense pas qu’il y ait matière à intervenir sur la base de l’intérêt public ou de la sauvegarde du pluralisme, je crois que le gouvernement doit faire un choix», a ajouté M. Murdoch, toujours selon ses propos rapportés par le «Financial Times». C’était son 1er commentaire public depuis que le ministre britannique du Commerce Vince Cable a saisi début novembre l’autorité de régulation des télécoms, l’Ofcom, sur l’offre de rachat par News Corp des 61% de parts de BSkyB qu’il ne possède pas encore. James Murdoch a aussi évoqué le risque «de mettre en péril un investissement de 8 milliards de livres au Royaume-Uni avec une longue procédure en matière de concurrence».
    News Corp a proposé en juin 7,8 milliards de livres (9,4 milliards d’euros) pour acquérir la totalité de BSkyB, qui vient de fêter son 10 millionième abonné et est devenu une formidable machine à profits. Plusieurs concurrents de poids de News Corp, dont la BBC et le «Daily Telegraph», se sont unis pour demander au gouvernement de bloquer l’opération, estimant qu’elle menaçait le «pluralisme des médias». Ils s’inquiètent notamment d’une synergie entre l’opérateur de télévision et les puissants titres britanniques du groupe News Corp (The Times, The Sun…) en particulier sur l’Internet.